Terrorisme : commémoration du dixième anniversaire de l’attaque contre Charlie Hebdo

Ce mardi 7 janvier, les Français se rassemblent pour honorer la mémoire des victimes des attaques de Charlie Hebdo qui ont fait basculer le pays dans une ère marquée par le terrorisme islamiste. Les cérémonies débutent à 11h30 rue Nicolas-Appert, là où Charlie Hebdo avait ses locaux, avant de se poursuivre au boulevard Richard Lenoir en hommage au policier Ahmed Merabet, abattu dans la fuite des frères Kouachi. L’émotion reste palpable alors que des milliers de citoyens rendent hommage aux morts, en particulier à ceux qui ont donné leur vie pour la liberté de la presse.

Le projet de mémorial du terrorisme

Emmanuel Macron a confirmé, en amont de cette journée commémorative, son souhait de maintenir le projet de Musée-Mémorial du terrorisme. Bien que ce projet ait connu des menaces d’abandon sous le gouvernement Barnier, l’idée d’un mémorial demeure une priorité. François Molins, procureur et témoin de l’horreur de l’attaque, a insisté sur la nécessité de poursuivre cette initiative pour honorer les victimes et garantir la mémoire collective.

L’ancien Premier ministre, Manuel Valls, n’a pas manqué de rappeler l’urgence de la situation lors de son intervention sur BFMTV. « Nous sommes toujours en guerre », a-t-il martelé, soulignant que la menace islamiste demeure présente à l’échelle mondiale. Pour lui, ceux qui n’étaient pas Charlie en 2015 continuent de l’être, notamment une partie de la gauche et de certains intellectuels qui, selon lui, n’ont pas su défendre pleinement la liberté d’expression face à l’extrémisme.

Toujours Charlie, toujours libre

Dans cette journée de commémoration, la question de la liberté d’expression reste au cœur du débat. Riss, le directeur de Charlie Hebdo, survivant de l’attentat, rappelle que « l’envie de rire est un aspect de la nature humaine » et que « abandonner le rire, c’est abandonner une parcelle d’humanité ». Un sentiment partagé par des personnalités publiques telles que Gabriel Attal, Jean-Noël Barrot, et même Ursula von der Leyen, qui expriment leur soutien à la défense des valeurs républicaines.

Le monde de la presse rend également hommage aux victimes avec des numéros spéciaux. Charlie Hebdo publie un numéro de 32 pages, illustré par des caricatures symbolisant la résistance face à l’emprise des religions. Le sondage mené par l’hebdomadaire révèle que 76 % des Français considèrent la liberté d’expression, y compris la liberté de caricature, comme un droit fondamental.

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