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La Russie conquiert Kourakhove : un pas de plus vers la domination du Donbass
En janvier 2025, la Russie a revendiqué la prise de Kourakhove, renforçant son contrôle sur la région du Donbass, après plusieurs conquêtes, dont celles d’Avdiivka et Niou-Iork.
Au début de l’année 2025, la Russie a revendiqué la conquête de Kourakhove, une petite ville industrielle du Donbass, renforçant ainsi son contrôle sur la région de Donetsk. Ce gain stratégique survient après la prise de plusieurs autres villes ukrainiennes, dont Avdiivka et Niou-Iork. Kourakhove, qui comptait 18 000 habitants avant la guerre, est désormais sous domination russe, un tournant dans l’offensive du Kremlin sur le territoire ukrainien.
Les forces russes continuent de progresser sur plusieurs fronts, contrôlant désormais une grande partie de Toretsk, Chasiv Yar, et approchant dangereusement Pokrovsk. Cette avancée ne se fait pas sans résistances. Les unités ukrainiennes, bien qu’ayant montré une défense acharnée, se retrouvent peu à peu acculées à se replier. Le rythme des opérations, bien que ralenti en hiver, reste soutenu, avec environ 3400 km² conquis par la Russie en 2024.
Les défenses ukrainiennes : une fragilité croissante
Kourakhove, fortifiée et stratégiquement située, a longtemps été un bastion pour l’armée ukrainienne. Cependant, l’encerclement progressif des Russes a rendu sa défense insoutenable. La prise de la ville s’ancre dans une série de victoires russes dans le Donbass, avec la formation d’une tenaille qui menace maintenant les dernières positions ukrainiennes dans le Sud de la région. La chute de Kourakhove pourrait marquer un tournant, facilitant les avancées russes vers de nouveaux objectifs stratégiques.
Avec la prise de la ville, la Russie menace désormais des localités adjacentes comme Konstiantynopil et Andriivka, dont la défense s’affaiblit au fil du temps. Ces deux villes sont des carrefours logistiques essentiels pour les Ukrainiens, et leur perte pourrait accélérer l’effritement des positions ukrainiennes dans le Donbass. Le Kremlin, cependant, reste prudent dans ses avancées, tentant d’éviter une confrontation directe avec des villes comme Pokrovsk, tout en les encerclant progressivement.
Si les gains russes sont indéniables, ils restent modérés au regard de l’immensité du territoire ukrainien. Le général Olivier Kempf souligne que la manœuvre russe, bien que constante, n’a pas encore atteint l’efficacité décisive espérée. En 2024, la Russie a conquis moins de 0,5% du territoire ukrainien, et au rythme actuel, elle mettra encore plus de 15 mois à capturer entièrement l’oblast de Donetsk.
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