Société
La synagogue de Rouen vandalisée par des tags antisémites, Bruno Retailleau espère « une justice intraitable »
Des tags antisémites, accompagnés de croix gammées, ont été découverts sur la synagogue de Rouen et la résidence du rabbin. Une plainte a été déposée pour « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ».
La ville de Rouen a une nouvelle fois été le lieu d’une dégradation antisémite. Des tags infamants, accompagnés de croix gammées, ont été découverts ces derniers jours sur les murs de la synagogue de Rouen et sur la résidence du rabbin, située juste en face. Parmi les inscriptions, des appels à « gazer » les juifs, des messages qui ont suscité indignation et réactions à tous les niveaux. La présidente de la communauté juive de Rouen, Natacha Ben Haïm, a immédiatement déposé plainte contre X pour « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ».
« Ces actes sont intervenus à l’occasion de la Fête des lumières, Hanouka, le 29 décembre », a précisé Natacha Ben Haïm. Selon elle, un premier tag — une croix gammée — avait été repéré dès ce jour-là, alors que la cérémonie venait de s’achever. Le lundi suivant, d’autres inscriptions ont été signalées par une avocate de la ville. « Les services de l’État ont réagi très rapidement pour effectuer les constatations », a-t-elle ajouté. Toutefois, cet incident exhume un drame encore frais : en mai 2024, cette même synagogue avait été la cible d’une tentative d’incendie perpétrée par un homme visé par une OQTF (Obligation de quitter le territoire).
Tags sur la synagogue : une indignation unanime
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains, a appelé à une réponse judiciaire exemplaire : « Les forces de l’ordre sont sur quelques pistes et j’espère que la justice sera intraitable ». Invété lundi soir sur BFMTV, il a dénoncé une « résurgence insupportable de l’antémitisme », rappelant que « toucher nos compatriotes juifs, c’est toucher la France ».
Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a condamné ces actes avec fermeté : « Ces tags n’ont leur place ni à Rouen, ni nulle part dans notre République. Je souhaite que leurs lâches auteurs soient rapidement identifiés et sanctionnés par la justice ».
Le ministre de l’Intérieur, au micro de RTL, a rappelé la gravité de la situation : « Nos compatriotes juifs représentent moins de 1 % de la population et, pourtant, 57 % des agressions antireligieuses les concernent. » Face à ces actes, Natacha Ben Haïm se montre déterminée : « Ce sont des lâches qui se servent du passé pour entacher le présent, et c’est lamentable. Mais on ne leur lâchera rien, absolument rien. On va effacer, on va rester là, et on va continuer ».
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