Lundi 11 décembre, l’Assemblée Nationale a rejeté à cinq voix près le projet de loi immigration présenté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Les députés Républicains et du Rassemblement National avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le projet de loi immigration si la régularisation des travailleurs sans papiers n’était pas supprimée du projet.
La droite considère ce texte trop laxiste et pense qu’il offre la possibilité d’une nouvelle filière d’immigration. La gauche, quant à elle, qualifie ce texte de trop dur et « xénophobe ». Finalement, en voulant plaire à tout le monde, la macronie n’a convaincu personne.
Loi immigration : un casse-tête pour l’exécutif
La commission mixte paritaire (CMP), qui s’efforcera de parvenir à un accord le lundi 18 décembre, est constituée de sept députés et de sept sénateurs. Du côté des députés, la commission devrait être composée d’un MoDem, de trois membres de Renaissance, un Républicain (LR), un de La France Insoumise (LFI) et un du Rassemblement National (RN). Le Parisien a révélé que les membres de la Chambre haute, se répartiront quant à eux de cette manière : deux socialistes, trois Républicains, un de Renaissance et un centriste.
En ce qui concerne les représentants du Sénat, Bruno Retailleau, le chef du groupe Les Républicains, fera partie de cette CMP. Au cours de l’examen du projet de loi au Sénat, il a été un acteur majeur dans le durcissement du texte. Il a notamment contribué à l’ajout dans le texte initial du Gouvernement de mesures telles que la suppression de l’aide médicale d’État et la remise en question de l’automatisme du droit du sol, des mesures qui ne verront pas le jour.
Sur X (Ex-Twitter), Éric Ciotti, député et président des Républicains, a d’ores et déjà indiqué que, Olivier Marleix, Bruno Retailleau et lui-même avaient confirmé à la Première ministre, leur volonté de voir le texte du Sénat adopté en commission mixte paritaire.