Le Liban riposte à des tirs israéliens, une première en un an

Les chiffres des déplacés et des pertes humaines s’alourdissent au fil des jours alors que le Liban annonce avoir riposté aux tirs israéliens pour la première fois en un an.

Nouvelles frappes israéliennes au Liban

Ce jeudi matin, l’armée israélienne a annoncé avoir tué quinze combattants du Hezbollah lors d’une frappe aérienne dans le sud du Liban. Cette opération survient au quatrième jour des offensives terrestres israéliennes sur le territoire libanais. Une frappe aérienne israélienne a visé avant l’aube un centre de secours du Hezbollah en plein cœur de Beyrouth, tuant neuf personnes, selon le ministère libanais de la Santé. Ces bombardements nocturnes ont particulièrement frappé la banlieue sud de la capitale libanaise, un bastion du Hezbollah, dévasté et largement abandonné par ses habitants.

L’État hébreu a également revendiqué une nouvelle série de frappes ciblées dans l’après-midi, affirmant avoir touché le « quartier général du renseignement » du Hezbollah. Selon un communiqué de l’armée israélienne, des avions de chasse ont détruit un bâtiment isolé sur une colline, présenté comme un site stratégique du mouvement chiite pro-iranien.

La réponse libanaise : première riposte armée depuis un an

En riposte, le Hezbollah continue de lancer des roquettes en direction du territoire israélien. Ce jeudi, le mouvement a revendiqué une attaque sur la ville de Tibériade, une localité située au nord d’Israël. Le Hezbollah a par ailleurs affirmé avoir repoussé deux incursions israéliennes près de la frontière avec le Liban, notamment en déclenchant des engins explosifs pour contrer l’avancée des forces israéliennes.

Le sud du Liban est devenu un terrain de guerre actif, avec des pertes significatives de part et d’autre. Depuis le début des opérations israéliennes lundi, sept soldats israéliens ont été tués dans cette région. En réponse à ces actions militaires, le Hezbollah s’efforce de mobiliser ses forces pour résister aux avancées israéliennes.

En parallèle de la riposte du Hezbollah, l’armée libanaise a, elle aussi, réagi pour la première fois depuis un an aux tirs israéliens. Cette réaction fait suite à la mort de deux soldats libanais tués dans le sud du pays, la plus récente victime ayant été visée dans la région de Bint Jbeil, non loin de la frontière israélienne.

Le bilan humain s’alourdit

Les chiffres officiels rapportent un bilan humain alarmant depuis le début des hostilités en octobre 2023. Au Liban, plus de 1 928 personnes ont été tuées, dont un millier lors des explosions d’appareils de transmission du Hezbollah, les 17 et 18 septembre, attribuées à Israël.

Le ministère libanais de la Santé a également révélé que plus de 40 secouristes et pompiers ont péri sous les frappes israéliennes au cours des trois derniers jours. Parmi eux figurent des membres des organisations affiliées au Hezbollah et à d’autres partis libanais. Depuis le début du conflit, un total de 97 secouristes et pompiers ont perdu la vie.

Des populations déplacées et un Liban en crise

Alors que les affrontements se poursuivent, les conséquences humanitaires s’aggravent. Le gouvernement libanais estime qu’environ 1,2 million de personnes ont été déplacées en raison des bombardements israéliens. La situation au Liban devient de plus en plus critique, avec des infrastructures détruites, des quartiers entiers dévastés, et une population civile qui continue de fuir les zones de combat.

Le Liban, déjà plongé dans une grave crise économique et politique, doit désormais faire face à une guerre de grande ampleur sur son territoire. Les civils, pris entre les feux des forces israéliennes et du Hezbollah, peinent à trouver des refuges sûrs, tandis que la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu qui tarde à se concrétiser.

 

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