Enquêtes
Anti-CRA : ils incendient les centres de rétention
ENQUÊTES – Après l’arrestation, le 31 décembre, de 12 membres de l’ultra-gauche munis d’une substance explosive aux abords du Centre de Rétention Administrative (CRA) de Vincennes, je me suis intéressée aux réseaux anti-CRA. J’ai découvert qu’ils opèrent dans de nombreuses villes, en France et en Italie, où ils encouragent les révoltes des retenus et vont même jusqu’à provoquer des incendies volontaires.
Dans le cadre d’une vaste enquête sur l’extrême gauche, l’une de nos journalistes a infiltré une association anti-CRA. Incendies volontaires, tentatives de révoltes : elle raconte tout.
À la rencontre des « no borders »
VENDREDI 26 JANVIER,
La nuit tombe sur le centre-ville de Vitry-sur-Seine. Dans le froid, je parcours un quartier pavillonnaire à la recherche d’un squat nommé la « Kunda » (qui signifie la « communauté » en soninké). Je m’y rends pour assister à une réunion publique organisée par des militants français et italiens et sobrement intitulée : « De la France à l’Italie : détruire les centres de rétention ».
J’ai pris connaissance de cet événement en effectuant des recherches sur les collectifs anti-CRA après que des individus ont été interpellés le 31 décembre dernier aux abords du centre de rétention de Vincennes, munis de produits explosifs. J’ai alors découvert une galaxie de collectifs et de militants voués à la lutte contre les Centres de rétention administrative (CRA) : il existe une « Assemblée anti-CRA » internationale, dont les antennes sont implantées dans plusieurs villes de France et d’Italie. Ces militants d’ultragauche s’opposent à l’existence des centres où sont retenus temporairement des étrangers expulsables, y compris des terroristes en fin de peine.
« Que brûlent les CRA, les frontières et la PAF avec ! »
L’antenne parisienne, dont le site s’intitule « abaslescra.noblogs.org», a publié les plans de tous les centres de rétention de la région. Les articles, édités sur leur site hébergé aux Pays-Bas, présentent tous une grande vulgarité et se concluent par le même slogan « que brûlent les CRA, les frontières et la PAF avec ! »
Tout est anonyme, il n’y a pas de porte-parole,
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