Lors d’un débat parlementaire sur la commémoration des attaques du 7 octobre en Israël, Jordan Bardella a fait face à Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et haut représentant pour les affaires étrangères. Ce dernier a accusé l’eurodéputé français de « diffamateur » après que celui-ci ait indiqué que le « Le 7 octobre a rappelé la naïveté européenne, lorsque nous avons constaté avec stupeur ici même que des fonds publics européens finançaient, de manière détournée, le mouvement terroriste du Hamas. »
Aux propos de Bardella, Josep Borrell réplique : « J’espère que vous avez des preuves de cela, Monsieur. Parce que les politiciens ne devraient pas calomnier les autres. Ils devraient fournir des preuves. Il n’y a aucune preuve que des fonds européens soient allés dans les caisses du Hamas. »
Dans un rappel au règlement, Jordan Bardella, président du groupe des Patriotes pour l’Europe lui a répondu malgré son départ de l’hémicycle : « En perdant ses moyens et en me traitant de diffamateur pour avoir souligné le financement détourné du Hamas par des fonds publics européens, donc par l’argent de nos compatriotes, je maintiens mes propos. Entre 2014 et 2021, la Commission européenne a versé près de 1,7 million d’euros à l’université islamique de Gaza, dont le guide spirituel, le Cheikh Ahmed Yassine, est l’un des fondateurs du Hamas. »
Des éléments de preuves apportés par Jordan Bardella
Le président du RN a précisé son propos en mentionnant « des enquêtes journalistiques, dont un article publié par Le Figaro le 24 octobre 2023 ». L’article publié par nos confrères portait sur la demande d’ouverture d’une enquête sur les « versements de fonds européens dont a bénéficié » l’université de Gaza. Une procédure demandée par l’eurodéputé RN Jean-Paul Garraud au parquet européen.
En concluant, Jordan Bardella a ajouté : « Le menteur, c’est donc Josep Borrell, et l’argent de nos concitoyens a bel et bien financé, de manière détournée, l’idéologie islamiste ».