Seine-Saint-Denis : une piscine ouverte clandestinement pour des femmes en burkini

Polémique en Seine-Saint-Denis, précisément à la piscine du Bourget. Alors que la piscine municipale était fermée le dimanche 6 octobre dernier, en cause un taux de chlore trop important. Une association de femmes, dans le cadre d’octobre rose, s’est vu autoriser l’accès au complexe, lors d’un créneau horaire où le port du burkini était autorisé. Cette autorisation provient du maire de la ville, Jean-Baptiste Borsali, élu DVD (divers droite).

Le maire évoque une baignade légale

Du côté du maire de la ville, Jean-Baptiste Borsali évoque une baignade tout à fait légale, dans le cadre de l’évènement Octobre Rose, un rendez-vous annuel consacré au dépistage du cancer du sein. Les membres de l’association à l’origine de cette demande sont les Femmes Relais du Bourget. Le maire indique également ne pas avoir été mis au courant de la présence de femmes en burkini.

Une situation qui crée la polémique, puisque le règlement intérieur de cette piscine municipale fait état de l’interdiction de combinaisons couvrant l’ensemble du corps. L’ancien maire de la commune, Vincent-Capo Canellas invoque à nos confrères de Valeurs Actuelles, la responsabilité de son successeur :  « Comment a-t-il pu autoriser cette baignade clandestine alors que la piscine était fermée pour tout le monde ? ».

Une situation qui n’est pas sans rappeler l’affaire du burkini dans la commune d’Eric Piolle

Cette polémique fait écho à une situation similaire lors de l’été 2022. En effet, le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle avait été accusé de ne pas avoir respecté une décision du Conseil d’Etat. Ce dernier interdisait le port du burkini dans les piscines municipales. Une plainte avait d’ailleurs été déposée à son encontre, provenant de groupes d’opposition. Eric Piolle s’était alors défendu en invoquant un article spécifique du règlement des piscines grenobloises.

La polémique autour de la piscine du Bourget survient alors que la France est traversée depuis plusieurs années par de nombreuses atteintes à la laïcité. La semaine dernière, une élève avait giflé sa professeure, alors que cette dernière lui avait demandé de retirer son voile au sein de son établissement scolaire.

 

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