Société
Affaire Nahel : fin de la détention du policier, un record de longévité
Le policier auteur du tir mortel contre le jeune Nahel, le 27 juin à Nanterre, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. La détention provisoire a duré quatre mois, un « record de longévité » pour un policier en fonction. Pour le délégué national d’Alliance Police, ces quatre mois de détention de Florian M. semblent injustifiés.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Nahel. Le policier auteur du tir mortel contre le jeune Nahel, adolescent de 17 ans lors d’un délit de fuite, est sorti de prison.
Placé en détention provisoire depuis le 29 juin dernier, deux jours après les faits qui s’étaient déroulés lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), ce dernier a effectué une nouvelle demande de remise en liberté le 9 novembre, par l’intermédiaire de son avocat M. Laurent-Franck Liénard.
Le parquet de Nanterre a confirmé mercredi l’avoir acceptée. Le policier est désormais libre, mais sous contrôle judiciaire, comme l’ont indiqué nos confrères de France Inter. Le policier reste néanmoins mis en examen pour « homicide volontaire ».
Malgré sa remise en liberté, le policier doit « verser un cautionnement », il a interdiction d’entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, « de paraître à Nanterre » et de « détenir une arme », a encore annoncé le parquet.
Selon une source proche de l’enquête, contactée par nos confrères du Figaro, cette mesure a atteint « un record de longévité dans une affaire de violences policières ». Ce dernier a jouté « qu’il y a eu un réel débat juridique sur les critères de cette détention provisoire. Les juges d’instruction ont tenu compte du risque de concertation entre le mis en cause et ses collègues qui étaient présents au moment des faits ». Pour rappel, le policier est resté quatre mois derrière les barreaux. Il n’avait pas le droit de voir sa famille au début de sa détention.
Affaire Nahel : une détention provisoire jugée « injustifiée »
Le représentant du syndicat de police rival, Grégory Joron, partage un sentiment similaire. En lien avec nos confrères du Figaro, le secrétaire général d’Unité SGP Police a exprimé son incompréhension face au fait que ce fonctionnaire ait été placé en détention provisoire alors qu’il intervenait dans le cadre d’une mission de police. Il précise que si des délits ou des crimes sont commis en dehors du cadre professionnel, la mesure de détention n’est pas contestée mais lorsqu’il s’agit d’une intervention policière, cela devient problématique d’avoir une telle menace constante suspendue au-dessus de la tête.
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