Projet d’attentat au Mans : un adolescent de 16 ans mis en examen et placé en détention provisoire

Un adolescent français d’origine tchétchène a été mis en examen et placé en détention provisoire, samedi 8 novembre 2024, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Âgé de 16 ans, il est soupçonné d’avoir planifié un attentat contre la synagogue du Mans (Sarthe). Son interpellation, menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), s’est déroulée trois jours plus tôt en périphérie de la ville.

Une interpellation en périphérie du Mans

L’adolescent a été arrêté mercredi 5 novembre par des agents de la DGSI. Au moment de l’intervention, les enquêteurs disposaient déjà d’informations indiquant que le mineur avait effectué des recherches sur Internet pour localiser précisément la synagogue du Mans. Lors de la perquisition menée à son domicile, les forces de l’ordre ont découvert un pistolet factice et un couteau. Ces éléments, ainsi que ses recherches en ligne, ont renforcé les soupçons de préparation d’un acte terroriste.

Des indices alarmants

Les investigations et Le Figaro ont révélé que le jeune homme avait visionné des vidéos de propagande de l’État islamique. Ces vidéos, centrées sur des attaques et des instructions pour fabriquer des explosifs, témoignent de son immersion dans des contenus islamistes. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait également tenté de se procurer des armes à feu en contactant une armurerie. Ces démarches laissent penser qu’il envisageait de passer à l’acte dans un avenir proche.

La synagogue du Mans visée

La synagogue du Mans, identifiée comme cible par l’adolescent, avait déjà été menacée l’été dernier. En juillet 2024, un homme radicalisé de 26 ans avait projeté un attentat contre ce lieu de culte. Cependant, la présence de militaires postés à proximité l’avait dissuadé. L’individu avait ensuite agressé un chauffeur de taxi avant d’être interpellé dans les Yvelines. Cet épisode, couplé à l’arrestation récente de l’adolescent, illustre la persistance de la menace islamiste pesant sur certains lieux de culte.

Une mise en examen pour terrorisme

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a rapidement pris en charge le dossier. Trois jours après son arrestation, le mineur a été présenté à un juge et mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Cette qualification pénale reflète les accusations pesant sur lui, notamment les démarches actives en vue de commettre un attentat. Le placement en détention provisoire a été ordonné, afin de prévenir tout risque de passage à l’acte.

Un contexte de sécurité renforcée

Cette arrestation intervient dans un climat où la vigilance antiterroriste reste de mise, particulièrement autour des lieux de culte. Si la France a renforcé ses dispositifs de protection, notamment dans les grandes agglomérations, ces événements rappellent que la menace terroriste persiste, parfois portée par des individus très jeunes. Dans le cas présent, les services de la DGSI ont pu intervenir avant que les projets du suspect ne se concrétisent.

L’enquête se poursuit pour établir avec précision les motivations de l’adolescent et pour vérifier s’il bénéficiait d’éventuelles complicités.

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