Politique
Affaire des assistants parlementaires : Bayrou relaxé, Le Pen menacée d’inéligibilité immédiate
Le Rassemblement national n’aura pas été le seul parti à être impliqué dans une affaire d’assistants parlementaires européens. À peu près au même moment, deux scandales ont éclaté : l’une concernant le MoDem, l’autre le Rassemblement national. Deux cas similaires, avec des réquisitions bien différentes demandées par le Parquet.
Pour Marine Le Pen, l’enquête a démarré en 2015 après un signalement de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Pour François Bayrou, c’est le Parquet national financier (PNF) qui a ouvert une enquête en 2017. Tous deux sont accusés d’avoir détourné des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour leur parti. L’enrichissement personnel n’a cependant été retenu contre aucun des deux. C’est là le seul point commun dans leur réquisitoire respectif.
Bayrou, trois ans d’inéligibilité avec sursis, relaxé au bénéfice du doute
L’affaire des assistants parlementaires du MoDem a ébranlé la scène politique en 2017, au point qu’elle a provoqué la démission express de François Bayrou et de deux ministres de son parti à peine un mois après leur entrée en fonction. L’enquête ouverte par le PNF portait sur onze contrats jugés litigieux, pour un préjudice estimé à 293 000 euros par le Parlement européen, pour des faits s’étalant sur une période de 12 ans, entre 2005 et 2017. En 2023, l’homme politique est mis en cause pour complicité de détournement de fonds publics.
Pendant son procès, le parquet avait requis une peine de 30 mois de prison avec sursis, une amende de 70 000 euros et trois ans d’inéligibilité avec sursis contre François Bayrou, triple candidat à la présidentielle. Cependant, en février 2024, le tribunal a relaxé François Bayrou « au bénéfice du doute ». Comme deux autres prévenus. Les huit autres, parmi lesquels figuraient cinq ex-eurodéputés, ont en revanche été condamnés à des amendes de 10 000 à 50 000 euros, ainsi qu’à des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis, et à deux ans d’inéligibilité, encore avec sursis.
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