Reportage des législatives (4/5) : retour à la case départ pour Julien Odoul dans l’Yonne

Sur les coups de neuf heures, nous arrivons dans la ville de Villeneuve-l’Archevêque, dans l’Yonne, en ce samedi pluvieux. Décidément, nous n’avons pas de chance avec la météo. Le petit village de mille habitants meurt à petit feu : en fait, il y a plus de boutiques fermées qu’ouvertes. C’est ici que nous retrouvons le député sortant Julien Odoul. Porte-parole du RN, il est connu pour ses passages sur les plateaux de télévision, mais aussi auprès des habitants de sa circonscription, comme nous ne tarderons pas à le constater.

Le marché de Villeneuve-l’Archevêque a quelque-chose de triste : quelques pauvres stands qui n’attirent guère de monde sur une seule rue, pas sûr que le déplacement soit rentable. Pourtant, on y retrouve beaucoup d’espoir chez les commerçants, difficile de dire combien de fois nous avons entendu : « faut que ça change, on n’en peut plus là ! » durant cette journée. « Il y a des violences familiales, du chômage… il n’y a plus grand-chose qui tient debout en fait », nous confie-t-on.

Julien Odoul face à la gauche

Après un café dans le PMU du village, nous partons pour la ville de Joigny, près de 10 000 habitants. Ici, le marché est plus important, et des militants de divers partis s’y retrouvent pour tracter. Le Nouveau Front Populaire est le principal adversaire de Julien Odoul, et c’est Nicolas Soret, le maire socialiste de Joigny, qui s’est porté candidat.

Nous discutons avec les militants du Nouveau Front Populaire : ici, ces socialistes bon teint reçoivent un accueil mitigé à cause de l’alliance avec LFI, et le NPA, partis-repoussoirs pour un certain nombre d’électeurs soucieux de rester dans le fameux « arc républicain ». Visiblement, si les partis ne s’aiment pas, on n’en vient pas à s’échanger des noms d’oiseaux comme dans la Sarthe.

Un peu après son arrivée, Julien Odoul reçoit un comité d’accueil pour le moins surpr