Politique
LR-Renaissance : les vrais faux-accords du centre-droit
Même si les partis LR et Renaissance nient avoir passé des accords au niveau national, reste que nombre de candidats des deux partis ne s’opposeront pas dans certaines circonscriptions.
Les accords étaient en fait inévitables, et Éric Ciotti n’a fait qu’accélérer le processus. Depuis l’annonce du ralliement du président des Républicains à l’accord d’union nationale porté par Jordan Bardella, les pontes et élus LR ont eu de sacrées émotions. Ciotti annonce l’alliance, Ciotti garde le siège, Ciotti perd le siège, Ciotti revient au siège, Ciotti va être exclu, Ciotti gagne l’action en justice… Alors, pendant ces quelques jours, les têtes du parti n’ont eu de cesse de courir dans tous les sens, tant pour régler le schisme que pour préparer la campagne.
Les accords locaux des LR avec la majorité
Officiellement, c’est entendu, Les Républicains sont indépendants : « Aucun accord d’appareil n’engage Les Républicains. Notre ligne a été fixée dès le départ : l’indépendance, dans la constance des combats de la famille politique de la droite. C’est notre devoir envers les Français qui ne se résignent pas au déclin du pays, et à l’affaissement démocratique », a tweeté le compte officiel du parti sur X, après avoir été repris à Éric Ciotti qui s’en était emparé. Accord d’appareil, c’est-à-dire, accord au niveau national, accord officiel entre Emmanuel Macron et les pontes du parti.
Pourtant, au niveau local, la situation est tout autre. De fait, dans les Hauts-de-Seine par exemple, un accord a rapidement été trouvé entre Gabriel Attal et Philippe Juvin, député LR. Sobrement baptisé : « Arc républicain Hauts-de-Seine », le groupe ainsi constitué par le bloc de centre-droit inclut des personnalités importantes comme Prisca Thévenot (porte-parole du gouvernement), Stéphane Séjourné (ministre des Affaires Étrangères), ainsi que les deux principaux intéressés : Gabriel Attal et Philippe Juvin. Pourtant, le siège du parti n’a pas tardé à rejeter l’accord en présentant une candidate face au Premier ministre en sursis.
Un accord semblable aurait été trouvé en Loire-Atlantique et à Marseille. Dans les Yvelines, les compromis patinent, mais Les Républicains semblent chercher à conserver une troisième voie entre les ciottistes alliés au RN et la macronie. Près de 400 candidats auraient ainsi été investis dans 93 départements selon un communiqué publié le 16 juin. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, devrait quant à lui être épargné d’une candidature LR
De son côté, le président des Républicains Éric Ciotti a investi 62 élus dans le cadre de son alliance avec le RN, élus parmi lesquels on peut retrouver l’éditorialiste Guillaume Bigot, le magistrat Charles Prats ou bien Éric Ciotti lui-même.
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