CNN charge la campagne de Kamala Harris

La campagne de Kamala Harris connaît de grandes difficultés depuis maintenant quelques semaines. La candidate ne retrouve pas la dynamique des débuts. Après l’euphorie du retrait de Biden, les commentateurs politiques semblent se détourner peu à peu de la candidate démocrate.

CNN et la « salade de mots »

Sur le plateau de CNN, les journalistes ne mâchent pas leurs mots. Les critiques pleuvent sur Kamala Harris à la suite de plusieurs échecs dans sa communication politique. Le consultant David Axelrod a débuté la charge contre la candidate démocrate : « Ce qui me préoccupe c’est quand elle ne veut pas répondre à une question, elle est habituée à faire des salades de mots. L’une des questions portait sur Israël. Le journaliste Anderson a posé une question directe : « Seriez-vous plus fort sur Israël que Trump ? » Elle a fait une réponse de sept minutes, mais aucun élément de la réponse n’était lié à la question qu’il posait ».

David Axelrod a rajouté : « Sur certaines questions, comme celle sur l’immigration, j’ai pensé qu’elle avait raté une occasion parce qu’elle ne reconnaîtrait aucune erreur concernant les politiques l’administration Biden. Et c’est une erreur. Parfois, vous devez concéder des choses et elle n’a pas beaucoup concédé ». En effet, Kamala Harris souhaite s’affranchir le plus possible de l’héritage de Biden, la vice-présidente sait qu’elle porte un bilan politique insuffisant pour prétendre à devenir la première présidente des États-Unis.

En somme, la campagne d’Harris est presque invisible, refusant presque systématiquement les interviews ou les conférences de presse. Donald Trump et J.D Vance sont apparus deux fois plus dans les médias que la candidate démocrate. Non pas, car ces derniers ne sont pas favorables à Kamala Harris, mais plutôt car elle semble fébrile à l’idée de porter un véritable projet politique.

Une rhétorique qui se base sur l’attaque

Le journaliste de CNN Jake Tapper a lui aussi critiqué les différentes apparitions publiques de Kamala Harris. Pour ce dernier, le constat est sans appel, la candidate focalise son discours seulement sur le candidat républicain : « Elle s’est beaucoup plus concentrée sur Donald Trump. Je pense qu’après huit ans de Trump, les gens sont conscients de son personnage, de sa propension à la controverse, de son potentiel d’offenser ».

En réalité, Kamala Harris ne possède pas le profil d’une véritable « bête politique ». C’est pour cette raison qu’elle base sa rhétorique exclusivement sur des attaques contre Donald Trump. Résulte alors un paradoxe, longtemps les démocrates ont reproché au candidat républicain d’avoir un discours d’antagonisme, ne proposant pas de véritable solution pour le pays. Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Donald Trump porte un message clair avec une véritable proposition. Harris, pour s’en sortir, est obligée de se focaliser sur des attaques qui frisent parfois au ridicule. La candidate a notamment fait des parallèles plus que douteux entre Donald Trump et des régimes fascistes.

Cette stratégie ne peut fonctionner, puisque la base électorale du candidat républicain est acquise à ses idées. De plus, Kamala Harris risque d’agacer les électeurs démocrates modérés. Pendant ce temps, même si Trump n’hésite pas à attaquer la vice-présidente, il a décidé de porter un projet que l’on peut considérer comme positif, souhaitant nourrir l’espoir chez les Américains. Kamala Harris ne cesse de jouer avec le levier de la peur, pour dire en substance : « C’est moi ou le fascisme ».

 

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