Immigration
Clandestin, OQTF, déjà condamné pour viol : qui est le suspect du viol et du meurtre de Philippine ?
Le corps de Philippine, 19 ans, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne. Le principal suspect, Taha O, un clandestin marocain déjà condamné pour viol et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, a été interpellé en Suisse. Retour sur une succession de renoncements qui ont tué Philippine.
Le corps de Philippine, une étudiante de 19 ans, a été découvert enterré dans le bois de Boulogne, situé dans l’ouest parisien, samedi dernier. Le principal suspect, un clandestin marocain de 22 ans, avait déjà été condamné à sept ans de prison pour un viol commis en 2019. Il avait été libéré le 5 septembre dernier, après seulement 24 mois.
Le mardi 24 septembre 2024, quelques jours après la découverte du corps de la jeune étudiante dans l’ouest parisien, un homme a été arrêté à Genève, en Suisse, soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de Philippine. Cet individu, Taha.O, était déjà connu des services de justice français et faisait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), avec une interdiction de retour pendant dix ans.
Clandestin et violeur : un passé judiciaire déjà lourd
D’après des informations transmises par le service police de BFMTV, Taha O. est né en 2002 à Oujda, au Maroc, et est entré en France en juin 2019 via l’Espagne, à l’âge de 17 ans, avec un visa de tourisme. Peu de temps après son arrivée, il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance du Val-d’Oise. Quelques mois après son arrivée, en septembre 2019, Taha a violé une étudiante de 23 ans à Taverny, dans ce même département. Identifié grâce à son ADN, il a été interpellé et placé en détention provisoire. Deux ans plus tard, en octobre 2021, il a été condamné par la cour d’assises des mineurs à une peine de sept ans de prison. Il a finalement été libéré après 24 mois.
Libéré en juin 2024 le clandestin sous OQTF a ensuite été transféré dans un centre de rétention administrative (CRA) à Metz. Les CRA sont utilisés pour garder sous surveillance les étrangers qui font l’objet d’une décision d’éloignement en attendant leur renvoi. Pour rappel, en moyenne, seulement 7 % des OQTF sont exécutées sous les quinquennats d’Emmanuel Macron. Selon une source proche du dossier, il a été libéré le 3 septembre dernier, mais n’a jamais rejoint l’hôtel de l’Yonne où il était censé être assigné à résidence. Le Maroc avait pourtant émis un laissez-passer consulaire pour son expulsion, mais l’homme avait déjà disparu.
Retour sur une soirée d’horreur
Philippine, scoute et étudiante en économie à l’université Paris-Dauphine, a été vue pour la dernière fois le vendredi 20 septembre à l’heure du déjeuner, peu avant de se diriger vers le bois de Boulogne. Son corps a été découvert lors d’une battue organisée par sa famille. D’après les premières investigations, elle aurait été tuée vendredi après-midi, et le suspect serait revenu sur les lieux le lendemain pour l’enterrer.
L’enquête, dirigée par la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, a permis de retracer les mouvements du suspect grâce aux images de vidéosurveillance et à l’utilisation de la carte bancaire de la victime. Des témoins ont également rapporté avoir vu un homme portant une pioche près du lieu du crime. Ce matin du 25 septembre, la France, via le parquet de Paris, a demandé l’extraction du suspect arrêté en Suisse par la police locale. Il est actuellement placé en détention provisoire à Genève. Ce même jour, une information judiciaire pour, entre autres, viol et meurtre, a été ouverte à l’encontre du suspect par le parquet de Paris.
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