Expulsions des clandestins : comment font nos voisins européens ?

La question des expulsions des étrangers en situation irrégulière est devenue un enjeu majeur pour tous les peuples européens et, depuis peu, pour l’Union européenne elle-même. En effet, la problématique du rapatriement des clandestins en situation irrégulière depuis le Vieux Continent vers leur pays d’origine est de plus en plus mise en avant, en particulier en France, en Allemagne et en Italie. Après la petite Lola, le récent assassinat de Philippine par un clandestin marocain relance, en France, la question des OQTF et de leur faible taux d’exécution.

Expulsions des clandestins : la situation française

Malgré la promesse officielle d’Emmanuel Macron en 2019 d’effectuer 100 % des obligations de quitter le territoire français (OQTF), moins de 10 % des obligations de quitter le territoire français ont été exécutées au cours de l’année 2020, pour 125 000 demandes prononcées. En 2021, le ministère de l’Intérieur rapportait que 134 000 obligations de quitter le territoire (OQTF) avaient été émises. Cependant, en moyenne, seulement 6,9 % de ces expulsions avaient été appliquées.

Selon un rapport du Sénat datant de 2022, le taux d’exécution des OQTF de cette même année était de 5,6 % (sur le premier semestre). En 2023, selon l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le bilan annuel des expulsions a augmenté de 30 % par rapport à 2022. Au total, 4 686 étrangers délinquants ont été expulsés en 2023, contre 3 615 en 2022, a précisé le ministère. Pour comparer, en 2011, selon les chiffres de ce même rapport, 16,7 % des OQTF étaient exécutées. Un chiffre qui atteignait 22,3 % l’année suivante, lors de la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Depuis, le taux d’exécution des OQTF a connu une baisse quasi continue sous les mandats de François Hollande et Emmanuel Macron.

Le réveil de nos vo