Société
Violences conjugales en France : une augmentation de 15% en un an
Les faits de violences conjugales ont augmenté de 15% en 2022 en France, par rapport à l’année précédente. Le ministère de l’Intérieur, qui l’a annoncé ce jeudi, a enregistré 244.000 victimes. Une augmentation qui inquiète.
Quelque 244.000 victimes de violences conjugales – en grande majorité des femmes – ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2022, soit une hausse de 15% par rapport à 2021, a annoncé jeudi 16 novembre 2023 le ministère de l’Intérieur.
Violences conjugales : seule une victime sur quatre porte plainte
« Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016 », observe le service dédié à ces violences.
Les victimes sont des femmes à 87% et les mis en cause des hommes à 89%. Seule une victime sur quatre a porté plainte. Les deux tiers des violences rapportées sont des violences physiques, 30% d’ordre verbal ou psychologique et 5% sont des violences sexuelles.
« Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le nord et la Réunion sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1000 habitantes âgées de 15 à 64 ans », selon une carte publiée par le ministère.
Contexte favorable à la libération de la parole
Dans un communiqué, le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI), note que cette nette augmentation annuelle de 15% est « proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019 ». Au sein du ministère de l’intérieur, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Il compose avec l’Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee.
« Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016 », observe ce service. Notons que ce chiffre ne reste pas représentatif de la réalité de la situation, beaucoup de victimes n’osent pas porter plainte.
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