Société
La Gaîté Lyrique squattée : 300 mineurs isolés réclament des logements sociaux
Occupée depuis plusieurs jours par plus de 300 jeunes migrants sans-abri, la Gaîté Lyrique, salle de spectacles moderne nichée derrière une majestueuse façade du XIXe siècle, ploie sous le poids d’une crise sociale qu’elle peine à contenir.
Depuis le 10 décembre 2024, la Gaîté Lyrique, lieu culturel emblématique du 3ᵉ arrondissement de Paris, fait face à une situation inédite. Initialement occupée par 200 jeunes migrants isolés, leur nombre a depuis dépassé les 300, soutenus par des associations déterminées à les protéger des rigueurs de l’hiver. Cette occupation a entraîné l’annulation de la moitié de la programmation, engendrant un manque à gagner conséquent, qui menace non seulement la pérennité du lieu, mais aussi les 60 emplois qu’il génère. Mais derrière cette occupation se dessinent aussi les failles criantes de certains gestionnaires culturels et associations, prompts à afficher des postures vertueuses, mais peu préparés à assumer leurs responsabilités face à des situations d’urgence bien réelles.
Une occupation révélatrice
L’occupation de la Gaîté Lyrique par le collectif des Jeunes du Parc de Belleville, soutenu par diverses associations comme Utopia 56, n’a pas manqué de faire débat. Présentés comme des « mineurs isolés », ces jeunes, pour la plupart venus d’Afrique Subsaharienne, réclament un toit. Boulevard Voltaire révèle par ailleurs qu’en l’espace d’un an, c’est déjà la septième fois que des mineurs non accompagnés (MNA), appuyés par le Collectif des jeunes du parc de Belleville, prennent possession de lieux publics à Paris.
Juliette Donadieu, directrice générale de la Gaîté Lyrique, a exprimé son désarroi face à cette situation : « On n’est pas équipé pour accueillir plus de 200 personnes », a-t-elle déclaré dimanche 15 décembre au micro de France Bleu Paris. Bien que l’établissement refuse d’expulser ces jeunes dans le froid, elle alerte sur l’urgence de trouver une solution, tout en reconnaissan
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2 commentaires
vert10
Les artistes gauchistes intermittents du spectacle se retrouvent au chômage.
Le théâtre ferme. Bon la ville de Paris va boucher le déficit.
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