Société
Immigration et HLM : les réalités méconnues du modèle français
Une étude d’avril 2024 met en lumière les dysfonctionnements du système des HLM en France. Elle pointe notamment une préférence étrangère au détriment des Français de souche.
Une nouvelle étude, fruit d’une collaboration inédite entre la Fondation pour l’Innovation Politique (Fondapol), dirigée par Dominique Reynié, et l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie (OID), sous la direction de Nicolas Pouvreau-Monti, a été récemment dévoilée par Le Point. Cette note met en lumière la réalité très spéciale du modèle français des HLM, sans équivalent en Europe.
Cette analyse approfondie, menée par le préfet Michel Aubouin, ancien inspecteur général de l’administration et directeur de l’accueil et de l’intégration des étrangers, dresse un constat critique du système de logement social. Coûtant à l’État environ 34 milliards d’euros par an, ce dispositif se révèle être profondément inefficace, privant “les plus modestes” d’un accès adéquat, alors que seuls 11 % des non-immigrés français en bénéficient.
HLM : des familles modestes françaises au grand remplacement
Contrairement aux attentes, les critères d’attribution entraînent une surreprésentation des étrangers extra-européens parmi les bénéficiaires. Ainsi, 57 % des étrangers originaires d’Afrique sahélienne sont logés dans des HLM, de même que la moitié des immigrés algériens et de leurs descendants. Avec un taux de rotation annuel des occupants inférieur à 7 %, le système crée “une rente de situation” pour certains, qui peuvent y demeurer sur plusieurs générations grâce au droit au maintien dans les lieux.
Instauré dans les années 1950 pour aider les familles modestes en grande précarité, le secteur HLM français visait à leur fournir des logements temporaires à loyer modéré, dans l’optique de privilégier leur accès à un logement privé ultérieurement. Toutefois, cette solution transitoire a pris une ampleur considérable. Actuellement, la France détient un quart des 21 millions de logements sociaux recensés dans l’Union européenne, représentant un quart du parc des logements urbains en France. Malgré cela, ce dispositif ne répond plus aux besoins réels en logement.
Une “préférence étrangère” ?
Selon l’étude, les immigrés occupent une place significative dans ce système : 35 % d’entre eux vivent dans des logements sociaux, contre seulement 11 % des Français non-immigrés. Cette surreprésentation s’accentue avec la concentration de l’habitat, du fait des critères d’attribution privilégiant certains profils, comme les familles monoparentales avec de nombreux enfants, loin du modèle familial traditionnel français.
Toutes les immigrations ne sont pas affectées de la même manière. Seuls 8 % des immigrés originaires de Chine résident dans des logements sociaux, tandis que ce taux s’élève à 57 % pour les immigrés d’Afrique sahélienne (Sénégal, Mauritanie, Mali, Niger, etc.), atteignant 63 % pour la seconde génération. De même, la moitié des immigrés algériens, constituant le plus grand groupe en volume, habitent dans des HLM. Michel Aubouin avance plusieurs raisons pour expliquer la réticence de cette population, issue d’une immigration ancienne, à quitter les logements sociaux, notamment le maintien d’avantages dans un marché immobilier tendu, la volonté de ne pas s’enraciner dans le pays d’accueil en acquérant un bien immobilier, les possibilités économiques offertes par les faibles loyers résiduels pour investir dans le pays d’origine, ou encore le désir de demeurer au sein de communautés.
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