Les nuits des 26, 27 et 28 décembre ont été particulièrement marquées par des scènes de violence dans les quartiers de Strasbourg. Au total, 41 véhicules ont été incendiés, principalement dans les secteurs de Cronenbourg, Meinau et Port du Rhin. La préfecture a dû déployer la CRS 8, unité spécialisée dans la gestion des violences urbaines, pour soutenir les forces de police. Ces incendies de voitures, bien que fréquents lors de la nuit du Nouvel An, ont pris de l’ampleur bien avant les festivités, inquiétant particulièrement les autorités locales.
Sylvain André, porte-parole du syndicat Alliance Police, a exprimé ses préoccupations face à cette situation inédite : « Avant le réveillon, c’est inquiétant. Nous n’avons jamais observé un tel niveau de violence à cette période de l’année ». En effet, ce phénomène est nouveau, et les policiers redoutent une escalade de ces troubles à l’approche du 31 décembre.
Violences et guet-apens visant les secours à Strasbourg
Au-delà des incendies, un autre phénomène alarmant a été observé : des tirs de mortiers visant directement les policiers et les pompiers. Ces derniers sont systématiquement pris pour cible lorsqu’ils interviennent pour éteindre les feux de véhicules. Les pompiers n’interviennent que sous protection policière pour éviter de se retrouver dans des guet-apens.
Selon les informations de France bleu, le syndicat Alliance Police a également dénoncé la circulation de mortiers d’artifice en dehors du cadre légal, notamment via des plateformes comme Snapchat, alimentant ainsi les violences urbaines. « Tout s’achète sous le manteau, même de l’autre côté de la frontière allemande », déplore Sylvain André, soulignant la difficulté des autorités à juguler ce phénomène.
Face à ces événements, les syndicats de police demandent des réponses fermes et rapides de la part de la justice pour éviter que cette violence ne se répète à l’occasion du Nouvel An.
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