Société
Compost humain : la maire de Lyon veut rendre la mort plus écolo
La mairie lyonnaise, bien connue pour ses prises de positions souvent houleuses, va présenter ce jeudi sa stratégie publique funéraire. Elle souhaite promouvoir de nouvelles formes de sépultures adaptées « à la transition écologique », notamment via le compost humain, l’aquamation et la lyophilisation.
La ville de Lyon doit voter ce jeudi une délibération sur la stratégie du pôle public funéraire pour la période 2023-2026. Ce document prévoit « promouvoir la transition écologique à travers la politique funéraire ».
Cette initiative lyonnaise risque de faire parler. La question se pose : la mort doit-elle s’inscrire dans une démarche écolo ?
Le rapport municipal évoque des alternatives liées à la mort jugées écologiques. C’est le cas de l’humusation, la lyophilisation ou encore des espaces naturels sans stèles. La municipalité met en lumière le paradoxe des cimetières perçus à la fois comme des sanctuaires naturels favorisant la biodiversité en milieu urbain, mais historiquement marqués par une pollution issue des produits utilisés lors des inhumations successives : métaux, vernis, prothèses, et produits médicaux.
Une mort écolo ? Lyon envisage la mise en place de nouvelles pratiques funéraires pourtant interdites
La mairie de Lyon envisage d’étudier de nouvelles pratiques funéraires plus respectueuses de l’environnement, telles que l’humusation, la transformation du corps en compost pour nourrir la terre, ou l’aquamation, processus lors duquel le corps devient de l’eau traitée pouvant être réutilisée. Ces pratiques, actuellement interdites en France, avaient pourtant été débattues lors du projet de loi 3DS.
La municipalité souhaite aussi explorer la création de « carrés naturels » dans les cimetières, des zones végétalisées sans stèles ni caveaux, utilisant des cercueils en bois non traités et des matériaux recyclés. L’objectif est de privilégier la biodiversité, réduire la pollution des sols et proposer des espaces respectueux de l’environnement pour les défunts et leurs familles.
Cette démarche vise à contribuer à « la revitalisation des espaces, à limiter la pollution et à offrir des espaces de qualité pour les défunts et leurs proches ». Le vote du conseil municipal, prévu en fin d’après-midi, s’annonce déjà comme un débat animé sur cette question.
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