Société
L’assassin de Samuel Paty en contact avec un membre d’Hayat Tahrir al-Sham avant l’attentat
Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, était en contact avec le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham avant de commettre son attentat, dévoilant des liens inquiétants avec cette organisation radicale.
Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, a entretenu des contacts avec le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) avant de commettre son attentat en octobre 2020. HTS, anciennement affilié à al-Qaïda, a pris le contrôle de la région d’Idlib en Syrie et a joué un rôle central dans la chute du régime de Bachar el-Assad. Selon des informations révélées par les enquêteurs, l’assassin de Samuel Paty avait échangé avec des membres de HTS, notamment avec Faruq Shami, un individu prétendant être un reporter indépendant couvrant l’activité des groupes djihadistes en Syrie., mais agissant en réalité comme propagandiste pour ce groupe.
Des échanges avec un propagandiste de HTS
Faruq Shami, membre de HTS, a été en contact avec Abdoullakh Anzorov avant l’attentat. Il est décrit dans les rapports de la sous-direction antiterroriste comme ayant un rôle dans la propagande et le djihad médiatique du groupe islamiste. Après le meurtre de Samuel Paty, le terroriste responsable de sa mort a envoyé une photo de la tête du professeur, accompagnée d’un message audio revendiquant l’acte. Selon les informations du Parisien, en réponse, Shami a écrit un message de soutien. L’enquête a montré que ce contact faisait partie d’une série d’échanges dans lesquels Shami conversait régulièrement avec de jeunes radicalisés en France, notamment via des comptes anonymes sur Instagram.
Une admiration pour HTS
Anzorov semblait nourrir une forte admiration pour Hayat Tahrir al-Sham, comme le rapporte le Figaro. Avant l’attentat, il avait publié un message sur Snapchat dans lequel il déclarait que « ce qui se passe à Idlib est le vrai djihad », soulignant que HTS était le groupe qu’il jugeait le plus légitime. Cette fascination pour le groupe islamiste, au-delà de ses liens directs avec ses membres, montre l’influence croissante de HTS sur certains individus radicalisés en Europe. Cette dynamique soulève des inquiétudes sur la manière dont les groupes djihadistes exploitent les plateformes en ligne pour diffuser leur idéologie et radicaliser de nouveaux membres.
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