Société
Accouchement d’un « homme » transgenre, le personnel se forme
« Dégenrer les documents » à l’hôpital pour « mieux accompagner les personnes transgenres ». À l’occasion de l’accouchement d’un homme transgenre, le personnel de l’hôpital de Montreuil se forme.
Depuis 2019, à l’accouchement du premier « homme » transgenre de France à la maternité des Lilas, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, décision a été prise de former les personnels de maternité à la transidentité. « C’était un travail de reconstruction de nos représentations. Et comme tous les combats que nous avons menés, sur le droit à l’IVG par exemple, cela nous a soudés », explique au Parisien Corina Pallais, déléguée syndicale de l’établissement. D’autres hommes transgenres ont suivi le pas du premier et bientôt d’autres hôpitaux ont dû s’adapter à ce nouveau type de patient.e.s.
« Dégenrer les documents » pour « mieux accompagner une personne transgenre »
À l’hôpital André-Grégoire à Montreuil, un « homme » transgenre va bientôt accoucher, relate le Parisien. Il s’agit d’une première pour le personnel de l’hôpital qui n’a encore jamais eu affaire à la gestion de la trans-identité. Selon l’association de lutte contre la transphobie, Outrans, une de plus en plus d’hommes trans se présentent en maternité pour accoucher, non sans peur d’être « mégenrés ». Un problème que les institutions de la santé semblent prendre à bras-le-corps. Selon l’association, « avant, nous faisions 15 à 20 [formations] par an, nous en avons fait 65 an 2022 et une centaine en 2023 ». « Il faut casser pas mal de préjugés pour avoir un accueil bienveillant », explique ainsi Anaïs Perrin-Prévelle, coprésidente d’Outrans. Identité de genre, non-binarité, expression de genre, orientation romantique…
Devant les blouses blanches, la coprésidente d’Outrans s’est ainsi attelée à passer en revue les bonnes expressions à utiliser pour ne pas offusquer les patients. « Nous n’utilisons pas : transsexualisme, transformation, changement de sexe. Nous préférons : transidentité, personne trans, transition », explique ainsi Anaïs Perrin-Prévelle. Elle recommande aux participants de « s’excuser brièvement » en cas de mésemploi des termes « monsieur et madame » qui relèvent de la « coutume » selon elle. Pour « mieux accompagner les personnes transgenres », il serait également utile de « dégenrer les documents ».
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