International
Nouvelle constitution, levée des sanctions, élections : quel avenir pour la Syrie ?
Depuis sa prise de pouvoir à Damas, début décembre, Ahmed al-Chareh annonce peu à peu les orientations que devrait prendre une Syrie sans Bachar al-Assad.
Que va devenir la Syrie ? Depuis qu’il s’est emparé de Damas presque sans combat le 8 décembre dernier, Ahmed al-Chareh, leader du groupe islamiste Hayat Tharir al-Sham (Ndlr : HTS, Organisation de Libération du Levant), dévoile progressivement les contours de la Syrie qu’il entend diriger. Ainsi, le nouveau maître de Damas entend-il redéfinir ses relations avec la Syrie et l’Iran, alliés incontournables du régime de Bachar al-Assad. Dans un entretien accordé le 30 décembre dernier à la chaîne télévisée Al Arabiya, très populaire au sein du monde arabe, Ahmed al-Chareh a ainsi notamment affirmé qu’il ne souhaitait pas le départ de la Russie de Syrie, « pas de la façon dont certains l’ont présenté en tout cas ». De même pour l’Iran, allié traditionnel de la Syrie baasiste, Ahmed al-Chareh a eu des mots plutôt tempérés, se contentant de dire que « la Syrie ne peut pas continuer sans des relations avec un grand pays au poids régional comme l’Iran, mais il faut que celles-ci se fassent sur la base du respect de la souveraineté des deux pays et sans ingérences ».
Une nouvelle constitution pour la Syrie
Ahmed al-Chareh, de son ancien nom de guerre Abu Mohammed al-Jolani, a aussi annoncé que des changements institutionnels étaient à prévoir. Tout d’abord, la nouvelle constitution ne serait pas adoptée avant deux ou trois ans, celle du régime de Bachar al-Assad étant suspendue. À noter que, de ce fait, la Syrie, si elle a déjà changé de drapeau, passant du tricolore rouge, blanc et noir baasiste au vert, blanc et noir adopté par la révolution de 2011, la dénomination du pays, « République Arabe syrienne », n’a pas encore été modifiée, notamment sur les documents officiels émis par le nouveau pouvoir.
Les travaux du Parlement et l’ancienne constitution étant suspendue pour trois mois, des élections sont censées avoir lieu passé ce délai. Mais la réécriture de la nouvelle constitution étant repoussée à au moin
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