« Mort, même l’ennemi a droit au respect » : la porte-parole du gouvernement condamne les rassemblements après la mort de Jean-Marie Le Pen

Ce mardi 7 janvier, des rassemblements ont eu lieu à Lyon et à Paris pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen, figure historique de la droite nationale. Ces scènes de réjouissances ont provoqué des réactions vives et entraîné l’arrestation de plusieurs manifestants. Interrogée à l’issue du Conseil des ministres, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement a exprimé sa désapprobation face aux rassemblements qui ont salué la mort de Jean-Marie Le Pen.

Elle a rappelé ses propres combats contre « l’extrême droite » et ses actions et déclarations jugées inacceptables, mais a souligné qu’une fois décédé, « même l’ennemi a droit au respect ». En citant les paroles de Jean-Marie Le Pen lors du décès de Jacques Chirac, elle a insisté sur le respect dû aux morts et a exprimé ses condoléances à sa famille.

Gouvernement : l’appel à l’unité nationale

La porte-parole a également regretté que ces manifestants n’aient pas plutôt montré leur soutien pour les victimes des attentats du 7 janvier 2015, soulignant l’importance de défendre la liberté d’expression et de lutter contre le terrorisme. Elle a appelé à la sobriété dans l’expression et à l’unité nationale, faisant écho aux propos du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a qualifié ces célébrations de « scènes de liesse honteuses ».

Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses. https://t.co/NPPhfCNils

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 7, 2025

À Paris, un apéro géant a été organisé Place de la République. À Lyon et Marseille, des centaines de personnes se sont réunies pour célébrer la mort du fondateur du Front National. Ces manifestations ont donné lieu à plusieurs interpellations, notamment sept à Lyon et trois à Paris, ces manifestations étaient accompagnées de slogans enflammés et d’une atmosphère de provocation honteuse à l’encontre du « menhir » de la droite. Des pancartes saluant son décès et des cris de joie ont marqué ces célébrations, où l’on pouvait entendre des phrases telles que : « Le sale raciste est mort », « Quelle belle journée ! » ou encore « Marine Le Pen, la prochaine ! ».

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