International
Jean-Noël Barrot réagit aux propos polémiques de Donald Trump
Invité de France Inter ce mercredi 8 janvier, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a abordé les menaces d’annexion proférées par Donald Trump, les ingérences d’Elon Musk en Europe, et l’assouplissement possible de certaines sanctions contre la Syrie.
Jean-Noël Barrot appelle à un réveil européen face à un monde gouverné par la “loi du plus fort”.
Trump et le Groenland : “Pas question de toucher aux frontières européennes”
Jean-Noël Barrot a été clair sur les ambitions expansionnistes de Donald Trump, qui a récemment menacé d’annexer le Groenland, un territoire autonome du Danemark. “Le Groenland est un territoire de l’Union européenne. Il n’est pas question que l’UE laisse d’autres nations s’en prendre à ses frontières souveraines”, a-t-il affirmé.
Le ministre a écarté l’idée que les États-Unis puissent réellement envahir le Groenland, mais a mis en garde contre une époque où la “loi du plus fort” semble dominer les relations internationales. “Faut-il se laisser intimider, se laisser gagner par l’inquiétude ? Évidemment que non”, a-t-il insisté, appelant l’Europe à se renforcer sur les plans militaire, économique et diplomatique.
Ingérences sur X (ex-Twitter) : “L’Europe doit se réveiller”
Interrogé sur les récentes interventions d’Elon Musk dans la vie politique européenne, Jean-Noël Barrot a dénoncé des comportements qu’il juge dangereux pour l’espace public européen. “Il faut que la Commission européenne se saisisse avec vigueur des outils que nous lui avons donnés pour dissuader ces ingérences”, a-t-il déclaré, évoquant les prises de position de Musk en faveur de l’extrême droite allemande et ses critiques envers des dirigeants européens.
La possibilité d’un bannissement de la plateforme X, anciennement Twitter, n’est pas écartée. “C’est prévu dans nos lois”, a rappelé le ministre, citant l’exemple du Brésil, qui avait suspendu temporairement le réseau social pour désinformation. Selon lui, l’Europe doit choisir entre appliquer ses lois avec fermeté ou redonner aux États membres la capacité d’agir directement pour protéger leur espace public.
Sanctions contre la Syrie : un possible assouplissement
Enfin, Jean-Noël Barrot a également abordé les sanctions européennes contre la Syrie. Si celles visant directement Bachar al-Assad et les cadres de son régime n’ont “aucune vocation à être levées”, il a évoqué la possibilité d’assouplir d’autres mesures pour faciliter l’accès à l’aide humanitaire. “Certaines sanctions entravent le redressement du pays et pourraient être levées rapidement”, a-t-il déclaré.
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