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Meloni et Musk : un contrat Starlink à 1,5 milliard d’euros
Giorgia Meloni négocie actuellement avec Elon Musk afin d’utiliser les satellites de Starlink pour fournir des communications sécurisées au gouvernement et aux forces armées italiennes.
L’Italie, sous la direction de Giorgia Meloni, prépare la signature d’un contrat monumental avec SpaceX d’Elon Musk pour l’implantation du réseau Starlink dans le pays. Ce pacte, d’une valeur de 1,5 milliard d’euros, vise à révolutionner les communications sécurisées en Italie, mais il soulève également de nombreuses critiques notamment de l’Union européenne.
Un pacte hautement stratégique
Le contrat entre le gouvernement italien et SpaceX porte sur l’utilisation du réseau Starlink pour fournir des communications sécurisées au gouvernement et aux forces armées italiennes. Il s’agit d’un accord sur cinq ans, qui envisage le déploiement de services de cryptage avancés, une connectivité internet sécurisée, et des solutions de communication par satellite pour des situations d’urgence telles que les attaques terroristes ou les catastrophes naturelles. Starlink, avec ses satellites en orbite basse, promet des débits élevés et une latence réduite, offrant ainsi une résilience exceptionnelle face aux perturbations des infrastructures terrestres.
Cette collaboration entre l’entreprise du milliardaire Elon Musk et le gouvernement Italien a plusieurs objectifs. Avec Starlink, l’Italie peut garantir des communications gouvernementales et militaires qui sont moins vulnérables aux cyberattaques ou aux interférences, renforçant ainsi la souveraineté numérique du pays. Ainsi, ce contrat place l’Italie à l’avant-garde de la technologie satellitaire. De plus, grâce à la couverture globale de Starlink, le pays pourrait mieux gérer les communications lors de crises majeures, assurant un flux d’informations vitales.
Les polémiques
Ce contrat n’est pas sans susciter controverses et débats. L’opposition italienne de gauche, critique ce qu’elle perçoit comme une privatisation des services stratégiques au profit d’Elon Musk. Les élus soulignent les risques de dépendance envers une entreprise américaine, critiquant également les prises de position d’Elon Musk au cours des derniers mois. Cependant, les soutiens de Meloni voient dans ce partenariat une preuve de pragmatisme et de courage politique, mettant en avant que la sécurité et l’efficacité des communications nationales ne devraient pas être compromises par des idéologies.
En parallèle des critiques émanent des institutions européennes à l’encontre du partenariat entre l’Italie et SpaceX pour le réseau Starlink. Principalement, les responsables européens expriment des inquiétudes concernant la souveraineté numérique et la sécurité des données, craignant que l’Italie ne devienne trop dépendante d’une infrastructure de communication étrangère. De plus, ce contrat est vu par certains comme un contournement stratégique du projet européen IRIS, destiné à offrir une alternative européenne sécurisée et autonome à des services comme Starlink, ce qui pourrait compromettre l’indépendance technologique de l’Europe.
La relation Musk/Meloni
La relation entre Giorgia Meloni et Elon Musk ne se résume pas à un simple contrat commercial. Musk, connu pour ses vues politiques conservatrices et son soutien à Donald Trump, trouve en Meloni une alliée naturelle en Europe. Leur proximité se manifeste à travers plusieurs rencontres publiques et de nombreux échanges sur les réseaux sociaux, où Musk a publiquement félicité Meloni pour ses politiques, notamment sur l’immigration. Cette relation est perçue par certains comme une alliance stratégique qui pourrait influencer non seulement la politique italienne mais aussi les dynamiques politiques européennes, surtout dans un contexte où Musk devient de plus en plus influent dans les débats politiques.
En parallèle, le président de la République Emmanuel Macron a affirmé qu’Elon Musk propageait une « nouvelle internationale conservatrice ». Le milliardaire a répondu à ce dernier en affirmant : « Oh, c’est comme cette fois où Starmer traitait Donald Trump de raciste et disait que le gouvernement britannique devait tout faire pour l’arrêter ? Ou cette autre où Starmer a envoyé des membres de son parti travailliste faire campagne contre notre président ? ». Profitant de l’occasion pour attaquer le Premier ministre britannique avec qui le milliardaire est en conflit notamment suite à l’emprisonnement de l’activiste de droite Tommy Robinson.
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