Société
Incendies géants à Los Angeles : plus de 30 000 personnes évacuées face à un « danger mortel »
Un incendie dévastateur a forcé l’évacuation de 30 000 personnes ce mardi 7 janvier dans les collines de Los Angeles, où les flammes ont ravagé plus de 1 200 hectares et détruit plusieurs habitations. Alimenté par des vents violents atteignant 160 km/h, le feu continue de menacer des zones résidentielles et suscite l’inquiétude des autorités face à un risque accru de propagation.
Ce mardi 7 janvier, des incendies ravageurs ont calciné les collines de Los Angeles, poussant des milliers de résidents à quitter leurs habitations dans l’urgence. Alimentés par des vents violents, les feux ont déjà détruit plusieurs structures dans des quartiers prisés de la ville, tandis que les autorités alertent sur un risque accru de propagation.
L’incendie s’est déclaré dans la matinée, dans le quartier huppé de Pacific Palisades, connu pour ses villas nichées au cœur des montagnes escarpées au nord-ouest de Los Angeles. En quelques heures, les flammes ont dévoré plus de 1 200 hectares, détruisant plusieurs maisons et provoquant un épais nuage de fumée visible depuis toute la mégalopole.
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a décrit la situation comme « critique » lors d’un point presse : « De nombreuses structures sont déjà détruites, et environ 30 000 personnes sont sous ordre d’évacuation. » Heureusement, aucun blessé n’a été signalé à ce stade.
Témoignages d’habitants pris au piège
Les scènes de chaos ont marqué les esprits. Gary, un résident de Pacific Palisades, a confié à une chaîne locale : « Je n’avais jamais pensé que le vent pouvait avoir un tel effet sur le feu. J’ai vu des braises voler sur des centaines de mètres. » Des habitants, évacués dans la précipitation, ont rapporté des embouteillages monstres. « Tout le monde klaxonnait, il y avait des flammes partout. C’était terrifiant », raconte Kelsey Trainor, coincée sur la route avec ses affaires et son chien. Andrew Hires, un autre résident, a décrit des scènes d’évacuation chaotiques, les enfants étant retirés des écoles en urgence.
Les vents de Santa Ana, soufflant jusqu’à 160 km/h, ont exacerbé la propagation des flammes. « Ce sont les rafales les plus puissantes depuis 2011, mais avec un risque d’incendie bien supérieur », a expliqué Daniel Swain, expert en climatologie à UCLA. Les pompiers, au nombre de 250 sur le terrain, peinent à contenir les flammes dans un relief escarpé, rendant l’accès difficile. La nuit complique davantage l’usage de moyens aériens. Un deuxième incendie, le Eaton Fire, s’est déclenché dans la soirée à Pasadena et Santa Monica, conduisant à de nouvelles évacuations.
Le changement climatique en cause
« Il n’y a plus de saison des incendies, elle dure toute l’année », a déclaré le gouverneur Newsom. Après deux années de pluies abondantes, la végétation revigorée s’est transformée en combustible en raison d’un hiver anormalement sec, le plus aride jamais enregistré dans le sud de la Californie.
Les scientifiques rappellent que le réchauffement climatique intensifie la fréquence et la gravité des incendies, rendant ces phénomènes météorologiques de plus en plus imprévisibles et dangereux. Présent en Californie mardi, le président Joe Biden a immédiatement approuvé des aides fédérales pour soutenir la deuxième ville des États-Unis face à cette crise. « Nous devons prendre cela très au sérieux à ce moment de l’histoire américaine », a insisté Gavin Newsom.
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