Yassine Belattar, en jogging baskets, intègre la délégation d’Emmanuel Macron au Maroc et fait polémique

Ce lundi 28 octobre, Emmanuel Macron a entamé une visite d’État au Maroc, accueilli en grande pompe par le roi Mohammed VI dans le but effort de renouer les relations entre Paris et Rabat. Accompagné d’une délégation officielle de 122 personnalités, dont Teddy Riner, Jack Lang et Bernard-Henri Lévy, le président français prévoit d’aborder des sujets comme l’immigration et les échanges commerciaux. Lors de cette visite, l’humoriste franco-marocain Yassine Belattar a été aperçu, bien qu’il ne figurait pas dans la liste officielle de la délégation, comme l’a souligné le journaliste CNews Thomas Bonnet. En jogging et basket, il a affiché une grande complicité avec le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, ce qui n’a pas manqué de soulever de nombreux commentaires sur sa proximité avec l’Elysée. 

Non annoncé dans la composition de la délégation officielle, Yassine Belattar est présent au Maroc pour la visite d’Etat d’Emmanuel Macron

— Thomas Bonnet (@ThomasBonnet) October 28, 2024

Belattar, l’humoriste aux multiples zones d’ombre

Connu pour ses altercations sur les réseaux sociaux, Yassine Belattar a été condamné le 18 septembre 2023 par le tribunal correctionnel de Paris à quatre mois de prison avec sursis pour des menaces de mort et de crimes envers des personnalités du monde du spectacle, à la suite d ‘un différend commercial. Cette affaire avait entraîné la perte de son poste d’animateur sur Radio Nova. Emmanuel Macron l’avait nommé en 2018 au Conseil présidentiel des villes, un organisme destiné à repenser les politiques pour les quartiers populaires, dont il a démissionné l’année suivante après des propositions de Jean-Michel Blanquer sur le voile islamique, avec lesquelles il n’était pas en accord. Belattar a cependant maintenu un lien avec le chef de l’État.

Depuis les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre, Belattar exprime régulièrement ses opinions sur la couverture médiatique du conflit à Gaza. Dans un message du 29 octobre, il a déclaré ce qu’il perçoit comme une fusion « de la haine des Arabes de ce pays » avec « une haine internationale de tous les Arabes », critiquant aussi la « haine des musulmans » dans les médias français. Refusant de participer à la marche contre l’antisémitisme, il avait justifié sa décision par « la présence de l’extrême droite ». Selon la presse, c’est sur ses conseils que le président macron avait refusé de se rendre à la marche contre l’antisémitisme pour ne pas augmenter l’islamophobie, ce qui n’avait pas manqué de choquer la communauté juive et au delà. 

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