Politique
Un an après le drame de Crépol, « Quand allez-vous agir ? »
Ce mardi 19 novembre, lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le député Identité Libertés (IDL), Thibaut Monnier, a interpellé le garde des Sceaux, Didier Migaud, sur le drame de Crépol survenu il y a un an. « Quand allez-vous agir ? » interpelle-t-il le ministre de la Justice.
Un an après le drame, la tristesse reste vive. Au-delà des murs de l’Assemblée, à Crépol, comme dans d’autres territoires touchés par la violence, les habitants attendent des réponses concrètes.
Crépol toujours en quête de réponses
Rappelant les faits avec émotion, le député Monnier a évoqué « un parvis maculé de sang, des victimes innocentes, et des blessures encore vives » dans le paisible village de Crépol. Si l’enquête est toujours en cours et que l’identité de l’auteur du coup mortel porté à Thomas reste indéterminée, le député a mis en avant le profil des suspects : 14 individus mis en examen, en grande majorité issus du quartier sensible de La Monnaie à Romans-sur-Isère, et déjà connus des services de police.
Meurtre de Thomas à Crépol : “Il y a un an jour pour jour, la Drôme devenait une terre martyre de l’ensauvagement et du laxisme d’Etat”, déclare @MonnierThibaut. “Quand allez-vous enfin agir et engager le réarmement de notre appareil judiciaire et carcéral ?”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/DIKsqWtSYJ
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Le député a rappelé les menaces proférées le jour du meurtre : « On est là pour tuer des Blancs, on est là pour planter des Blancs. » Pour le parlementaire, la haine anti-française n’est plus à démontrer.
Crépol : l’inaction du gouvernement
L’élu IDL, apparenté RN, n’a pas hésité à pointer l’inaction du gouvernement depuis le drame. Il a relié le meurtre de Thomas à celui de Nicolas, un jeune homme récemment assassiné à la sortie d’une discothèque, et rappelé à toute l’assemblée que ce crime avait été perpétré par un étranger impliqué dans le narcotrafic. Ces deux tragédies illustrent, selon lui, l’échec des politiques judiciaires actuelles.
« Quand allez-vous enfin agir ? », a-t-il demandé avec véhémence, appelant à un « réarmement de l’appareil judiciaire et carcéral » pour protéger les citoyens français.
“Il faut revoir certains pans de la justice des mineurs pour atténuer l’excuse de minorité et aménager un type de comparution immédiate, et nous le ferons”, répond Didier Migaud, qui rappelle le dépôt d’une proposition de loi de Gabriel Attal sur le sujet.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/5Guy8Fj615
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Bientôt une proposition de loi
En réponse, Didier Migaud a d’abord exprimé une pensée pour les familles des victimes. Il a salué la dignité des proches de Thomas, qui, malgré la douleur, ont réaffirmé leur confiance en la justice. Cependant, il a précisé le principe d’indépendance de l’autorité judiciaire, empêchant le gouvernement d’intervenir ou de commenter des affaires en cours.
Le ministre de la Justice a toutefois reconnu la nécessité de renforcer les dispositifs judiciaires, notamment concernant les mineurs. Il a évoqué une réforme en préparation visant à limiter l’excuse de minorité et à instaurer des comparutions immédiates adaptées. Une proposition de loi portée par Gabriel Attal sera prochainement discutée à l’Assemblée.
M. Thibaut Monnier a rétorqué au Garde des sceaux :
« En conscience, Monsieur le Ministre, l’œil était dans la tombe et regardait Caïn. »
“En conscience, Monsieur le ministre. L’œil était dans la tombe et regardait Caïn”, réplique @MonnierThibaut, citant Victor Hugo.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/tGGnq1afCl
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