Politique
Nicolas Dupont-Aignan « Je me prépare pour être candidat en 2027 ! »
Nicolas Dupont-Aignan était ce matin l’invité de notre Interview Frontale. L’ancien député s’est livré sans concession au micro de notre journaliste Alexandre de Galzain.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan était invité de notre interview frontale lors de notre matinale. Interrogé par notre journaliste Alexandre de Galzain, l’ancien député est revenu sur la situation politique du pays et l’avenir de son mouvement.
Alexandre de Galzain : Il y a quelques mois, dans votre circonscription, vous avez perdu lors du deuxième tour des élections législatives, qu’avez-vous tiré de cette expérience ?
Nicolas Dupont-Aignan : Je n’ai pas été effondré, j’étais triste évidemment, mais je n’ai pas été battu à la loyale. J’ai été victime d’un guet-apens politicien. En effet : un LR macroniste, parrain de ma fille, que j’ai aidé toute ma vie à être élu, a été instrumentalisé. Il a été une ordure et s’est présenté contre moi. Je l’ai battu à plate couture au premier tour, les électeurs ont tranché, il s’est revendiqué de droite en se présentant contre moi, il a même copié mes documents électoraux !
Je pensais que les gens avaient arbitré et ainsi, face à un LFI, pas un socialiste mou, je pensais qu’il allait au moins se retirer. Mais il s’est maintenu pour me faire perdre. Beaucoup de gens avaient voté pour lui parce qu’il avait été maire d’une ville proche, ils le connaissaient, et s’est maintenu, pire, il a fait la campagne en sous-main des LFI.
Cet homme a prêté ses salles municipales à Manon Aubry, ils ont fait une grande fête. Mais je ne me suis pas senti remis en cause car beaucoup de gens ont été surpris puisque malheureusement le 7 juillet, une partie de mon électorat n’a pas voté parce qu’ils étaient en vacances, ils pensaient que je serais réélu.
Aujourd’hui, dans le paysage politique français, il y a Identité et Liberté, Reconquête, l’UDR, Debout la France : selon-vous, est-ce qu’il y a trop de partis de droite ?
Il y en aurait trop si ces partis n’étaient pas capables de se coaliser au second tour. La Vᵉ République, c’est un scrutin à deux tours, il a le génie, si on le comprend, au premier tour, de prendre en compte la diversité politique française qui est inhérente au pays. Je parle ici de la France aux 250 fromages, du général de Gaulle ou encore des nuances politiques. Nous devons prendre en compte tout cela au premier tour puisque les Français n’ont pas deux partis, comme aux États-Unis et en Angleterre, sinon, il y aurait une abstention de 80 %.
Ils peuvent exprimer leur sensibilité, il y a une sensibilité patriote, libérale et identitaire, qui est celle de Marion Maréchal et d’Éric Zemmour. Il y a une sensibilité plus souverainiste, la mienne, une autre plus libérale, celle de Ciotti. Ce n’est pas gênant, à la condition, bien sûr, qu’au second tour, tous ces partis s’entendent pour mettre de l’eau dans leur vin. Pour dire aux Français qu’il y a eu plusieurs dents au râteau qui expriment des sensibilités politiques de nos compatriotes, afin qu’ils puissent se rassembler. La gauche sait très bien le faire, Mélenchon l’a compris, en revanche, pas Marine Le Pen. J’espère qu’elle le comprendra, en tout cas je le souhaite.
Êtes-vous dans l’optique de vous présenter en 2027 ?
Pour être franc je m’y préprare. En effet, je pense qu’il y a un discours sur la liberté, sur la démocratie, sur la souveraineté, qui n’est pas complètement tenu par le Rassemblement National ou par d’autres. Il y a de l’eau qui va passer sous les ponts, mais je m’y prépare, je pense qu’au premier tour de la présidentielle, il est important qu’on ne soit pas tous dans la même barque. S’il y a trop de candidats, ce n’est pas bien non plus.
Aux européennes, je me suis retiré pour faire plaisir à tout le monde, si Marion Maréchal a eu ses cinq députés, c’est grâce à Debout la France qui n’était pas présente. Si j’avais été candidat, nous aurion fait nos 2-3 % et elle aurait eu 4 %, Debout La France a toujours montré l’exemple, mais il n’y a pas marqué « Pigeon permanent », sur mon front. Je veux faire vivre une sensibilité politique, car je porte un message de fond.
Notre matinale à retrouver sur ce lien : Frontières – la matinale du 17 octobre
1 commentaire
Sam
Mr Dupont Aignan est courageux, tenace, engagé. Il a beaucoup de qualité. Cependant, il fait souvent preuve de calcul politique malsain. Dans l’essonne, il en a fait les frais. Sa solitude ne semble pas le déranger, c’est à croire qu’il la cultive. C’est incompréhensible…
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