Politique
L’Élysée augmente son budget de 3 millions d’euros pour 2025
En 2025, le budget de l’Élysée repart à la hausse. La présidence de la République bénéficiera d’une augmentation de 3 millions d’euros.
L’information est révélée par le quotidien stratégique La Lettre. L’Élysée justifie cette hausse en invoquant l’inflation. En effet, le gouvernement a fixé des orientations qui s’appliquent à tous les ministères en conséquence. Celle-ci est estimée à 1,6 % pour les dépenses de fonctionnement (comme l’énergie, les fournitures ou les services) et à 3,1 % pour les dépenses de personnel (salaires, charges sociales, etc.).
En plein vote du budget 2025, l’information passe mal
Dans un contexte budgétaire plus que tendu, où l’on demande aux Français de serrer la ceinture, cette hausse des finances de l’Élysée laisse songeur. Alors que le gouvernement cherche désespérément 60 milliards d’euros pour boucler le budget 2025, voilà que la présidence se permet une augmentation justifiée par l’inflation.
Ironiquement, ce même argument n’a pas suffi pour les retraités, dont les pensions ne bénéficieront pas de l’indexation sur l’inflation. En effet, le report de cette mesure, confirmé dans le projet de loi de finances présenté ce 10 octobre, permettra d’économiser 4 milliards d’euros.
Des dépenses nouvelles pour l’Élysée, mais un mini-musée pour compenser
Parmi les nouvelles dépenses annoncées, la création de sept postes supplémentaires à la Maison Élysée, le mini-musée situé en face du palais présidentiel, attire l’attention. L’Élysée table d’ailleurs sur une entrée d’argent inattendue : la boutique du musée, qui devrait rapporter 1,2 million d’euros en 2025. Ce pari sur la culture et le tourisme pourrait alléger un peu le poids des dépenses supplémentaires, notamment les postes créés.
Mais en dépit de ces perspectives de revenus, le budget de 2024 a tout de même déjà dérapé. Les dépenses atteindront 126,3 millions d’euros, contre 125,1 millions prévus. D’après La Lettre, le dérapage a été limité en partie grâce à l’annulation de certains déplacements internationaux, qui ont permis de contenir l’excès.
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