Politique
L’extrême-gauche accuse (à nouveau) la droite pour instrumentalisation
Hier, mardi 15 octobre, L’Humanité a dénoncé l’exploitation du meurtre de Philippine par la droite nationale. Il est toutefois troublant de constater que la gauche, prétendue défenseuse des victimes, affiche des priorités étonnamment sélectives dans son engagement.
L’inertie face à la radicalisation
Les manifestations clandestines à caractère islamique qui se poursuivent dans certains « territoires perdus de la République » ont été étrangement absentes de la dénonciation collective de la gauche. Un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a récemment mis en lumière l’augmentation préoccupante des actes de radicalisation, signalant une hausse de 16% des actes de violence liés à l’extrémisme religieux entre 2020 et 2022. L’absence de réaction de la gauche face à ce phénomène pose une question cruciale : quel est le prix de leur silence ?
Cher @BrunoRetailleau, 250 personnes organisaient une prière de rue dans le 7e ce lundi.
Leur objectif : « réparer le blasphème » prétendument commis lors de la cérémonie des JO.
Le blasphème n’existe pas et les prières de rue sont interdites.
Allez-vous remettre de l’ordre ? pic.twitter.com/7GExldJQLe
— Ian Brossat (@IanBrossat) October 10, 2024
Par ailleurs, le 7 octobre, une prière de rue avait été organisée par des catholiques traditionalistes sur la passerelle Debilly à Paris. Cet évènement a également été marqué par l’hypocrisie du camp du bien. Les participants, qui appelaient à « réparer le mélange de blasphème, de satanisme et d’idéologie LGBT » associé à l’ouverture des Jeux Olympiques de 2024, ont été qualifiés d’« extrêmes » et épinglés par les laïcards rigoristes.
Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français, a notamment eu le toupet d’interpeller Bruno Retailleau, fraîchement couronné ministre de l’Intérieur, en l’exhortant à « remettre de l’ordre ». Ce jugement révèle un double standard flagrant dans la perception des religions, où le christianisme est jugé avec une sévérité inédite, tandis que l’Islam semble échapper à la même critique…
La mort de Nahel : un écho dissonant à gauche
Dans un autre registre, la mort de Nahel, un jeune homme au passé judiciaire bien fourni dans un refus d’obtempérer, avait provoqué des réactions pour le moins vives. Les appels à un hommage national révèlent une indignation qui semble stratégiquement orientée. Où était la gauche lorsque la tragédie de Philippine a frappé ? Ces incohérences dans le discours sur la violence et la justice laissent planer un doute sur l’authenticité de leur engagement…
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