Politique
Elections législatives 2024 : élus dès le premier tour ou larges scores, l’extrême gauche touche le pactole
Les élections législatives viennent de délivrer leur verdict : dès le premier tour, de nombreux candidats d’extrême gauche, déjà mentionnés chez Frontières, sont en passe d’accéder à la fonction de député, lorsqu’ils ne le sont pas déjà.
À l’extrême-gauche, comme à La France Insoumise et au NPA, l’adhésion à l’idéologie islamiste radicale est assumée ; nous vous avions révélé les compromissions de la terroriste du FPLP Mariam Abu Daqqa avec certains élus LFI et Ecolos (Thomas Portes, Sébastien Delogu, Ersilia Soudais, Jérôme Legarve…) ainsi qu’avec des responsables du Hamas et du Djihad Islamique (Rima Hassan ou Ismael Boudjekada, affichant cette proximité directement sur leurs réseaux sociaux). Pour n’en citer qu’un en préambule, Carlos Martens Bilongo n’hésitait pas à faire campagne pour les législatives ce mois-ci avec Samy Debah, co-fondateur du CCIF (Collectif contre l’islamophobie) dissout en 2020 par Gérald Darmanin, qualifiant l’association « d’officine islamiste ». Au-delà de ce seul exemple, les bientôt-élus du Nouveau Front populaire auront accumulé les casseroles anti-France jusqu’à ce 30 juin de premier tour, qui les consacre auprès de leurs électeurs.
Les figures de proue du terrain médiatique
Ils ont occupé la première place des nouvelles médiatiques ces dernières années, pour le meilleur et surtout pour le pire. Ils sont tous reconduits.
Il ne nous aurait pas manqué. Louis Boyard, actuel député Tik-Tokeur et dealer assumé (selon ses dires du moins) faisait partie des figures LFI les plus largement médiatisées de ces deux dernières années. Et ce généralement pour nombre de mauvaises raisons, comme le fait qu’il aurait harcelé et poussé un jeune militant communiste au suicide, notamment dans des captures d’écran que le journal Libé qualifiait de « véridiques ». Il a toutes les chances d’être réélu dans sa circonscription du Val-de-Marne avec 42 % des voix.
Danielle Obono, qui avait qualifié l’attaque du Hamas d’« acte de résistance » et refusé catégoriquement de prononcer le moindre « vive la France », obtient plus de 41 % des voix dans la 17ᵉ circonscription de Paris, près de trois fois plus que la seconde, du groupe Ensemble.
Clémentine Autain est sur un nuage. Elle qui avait déclaré sur LCI à propos des députés RN : « Si on pouvait tous les éradiquer ce serait formidable ! » avant de se reprendre bien mal à l’aise pour corriger sa phrase, fait aujourd’hui 63 % dans sa circonscription de Seine-Saint-Denis.
Rachel Keke, députée de La France insoumise, n’avait pas été en reste pour brandir le drapeau palestinien lors des questions au gouvernement, mardi 4 juin. Mais sans problème, elle gagne 28 % des suffrages face à Vincent Jeanbrun, maire Républicain de L’Haÿ-les-Roses qui atteint tout de même 26 %, et dont le domicile avait été attaqué durant les émeutes liées à la mort de Naël, l’année dernière.
Joyeuses législatives pour la Jeune garde et les prêcheurs de la violence
Ils sont malheureusement nombreux, et obtiennent de larges scores, quand ils ne sont pas déjà élus.
Le militant antifa et triplement fiché S Raphaël Arnault a déjà été condamné le 18 février 2022 par le tribunal correctionnel de Lyon à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour des violences en réunion. Avec presque 25 % des suffrages, ce n’est pas une nouvelle fiche S mais un titre de député qu’il pourrait bien afficher à son tableau de chasse, puisqu’il est largement qualifié pour le second tour dans le Vaucluse, face au candidat RN à près de 35 %, avec un report de vote à suivre attentivement.
Depuis le 7 octobre Sébastien Delogu n’a eu de cesse de multiplier les outrances. Entre sa défense de la terroriste Miriam Abu Daqqa, son infraction au règlement où il déploya un drapeau palestinien au cœur de l’Assemblée nationale et les polémiques autour de son assistant parlementaire, qui fit l’apologie du terrorisme du Hamas par deux fois, le député n’a eu de cesse de se compromettre avec l’islamisme radical. Résultat : sa 7ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône est rouge, et pas qu’un peu : il rafle 60 % des voix dès le premier tour.
Le candidat Carlos Bilongo s’était affiché le mardi 24 juin au marché de Garges-lès-Gonesses avec Samy Debah, le cofondateur du CCIF (association dissoute en 2021 pour islamisme). Il est élu dès le premier tour à plus de 58 % face au candidat RN à seulement 19 %.
L’ancienne députée Ersilia Soudais avait récemment fulminé, le 23 novembre 2023, sur le plateau de Paroles d’Honneur, contre l’interdiction faite à Mariam Abu Daqqa de venir s’exprimer à l’Assemblée nationale et de parler de son film 3 jours après le pogrom du 7 octobre. Loin d’avoir rendu les armes, elle n’est dépassée que d’une courte tête par le candidat RN (35 %), elle qui ne récupère « que » 32 % des voix.
Deux jours avant le 7 octobre, l’ancien député Thomas Portes avait apporté de l’argent à une association palestinienne depuis sanctionnée pour financement de groupes terroristes. Aujourd’hui, il est au second tour avec plus de 41 % dans la 3ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis, face au candidat RN à 21 %.
Ismaël Boudjekada est un candidat « soutien du Nouveau Front populaire » mais estampillé Divers gauche — pour ne pas trop gêner le mouvement inclusif – est proche de Mathilde Panot… et du Hamas, mouvement de « résistance », et désigne ouvertement l’homosexualité comme « un péché », « pas dans l’ordre naturel des choses ». De quoi faire désordre, avant les résultats des législatives à venir de la 9ᵉ circonscription de l’étranger, alors qu’une condamnation venait étoffer son CV le 20 juin dernier pour « apologie du terrorisme ».
Les batailles fratricides des législatives
Parmi les cinq frondeurs de La France insoumise, cadres historiques évincés « injustement » du Nouveau Front populaire, n’ont pas tous survécu à la « purge » de Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard. Hormis
Alexis Corbières s’en sort bien. Le conjoint de Raquel Garrido et fidèle des fidèles de Jean-Luc Mélenchon, qui avait répandu son indignation sur les plateaux après son éviction, remporte le premier tour avec 40 % des voix contre 36 % pour la candidate Nouveau Front populaire. De même pour Danielle Simonet, dans la même situation, qui empoche 42 % des voix contre 22 % pour sa sœur-ennemie de chez NFP.
En revanche, l’historique Raquel Garrido cède de cinq points (13 %) au premier tour face à Aly Diouara (18 %) fraîchement investi à sa place par le Front Populaire. L’investiture de ce dernier avait fait polémique, et on peut le comprendre : défense des islamistes, avec un agenda proche des frères musulmans, soutien du CCIF, les prises de positions du franco-gambien ont de quoi faire rêver pour la France de demain.
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