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Syrie : des jihadistes français ont participé à la chute du régime de Bachar al-Assad
La chute de Bachar al-Assad relance la question des jihadistes français encore présents en Syrie. Entre radicalisation persistante et repositionnement idéologique, leur rôle et leur menace restent inquiétants pour les services de renseignement.
La chute du régime de Bachar al-Assad soulève une inquiétude majeure : celle de la résurgence de groupes jihadistes, dont certains membres pourraient être d’origine française. Cette problématique renvoie à un lourd passif, notamment les attentats de 2015 à Paris, planifiés depuis la Syrie. Aujourd’hui encore, plusieurs ressortissants français se trouvent dans le pays, suscitant des interrogations quant à leur rôle dans les récents bouleversements et leur éventuelle dangerosité.
Des chiffres alarmants
Selon des informations confirmées par les services de renseignement à RTL, entre 115 et 150 adultes français, hommes et femmes, ayant rejoint le jihad dans les années 2010, sont toujours présents en Syrie. Ces individus, libres de leurs mouvements, se concentraient jusqu’à récemment dans la poche d’Idlib, au nord-ouest du pays. Cette région, sous contrôle du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), a été le théâtre d’une offensive contre Damas ces derniers jours.
Une participation française dans les combats en Syrie
L’ancien procureur antiterroriste Jean-François Ricard n’exclut pas la participation de certains Français à cette offensive. « Il peut y avoir quelques Français, mais on parle d’un tout petit nombre, probablement comptable sur les doigts d’une main, qui auraient rejoint les troupes du HTS », a-t-il déclaré au micro de RTL. Cependant, leur rôle précis et leur situation actuelle restent incertains : « Seule la réalité sur le terrain pourrait nous donner une réponse », a-t-il ajouté.
Une crainte pour la France et ses alliés
Une question cruciale demeure : ces Français sont-ils toujours attachés à l’idéologie jihadiste ou se sont-ils alignés sur la position officielle du HTS, qui prône désormais l’instauration d’un gouvernement islamiste en Syrie, tout en renonçant au terrorisme international ? Les services de renseignement français surveillent de près cette évolution. Leur objectif : identifier et localiser les individus les plus radicalisés, pour prévenir toute menace éventuelle.
En dépit de la chute d’al-Assad, le défi sécuritaire persiste pour la France et ses alliés. Ces anciens combattants français, restés dans l’ombre depuis des années, pourraient réapparaître dans le paysage complexe d’un pays encore instable. La surveillance et l’analyse de leur trajectoire seront déterminantes pour évaluer les risques et anticiper d’éventuelles répercussions.
1 commentaire
vert10
Le sujet de la binationalité chez les journalistes et les politiques est tabou.
Leur présence sur le sol de France, avec les droits des Français n’est pas irrémédiable et éternelle.
Il ne manque plus que la volonté.
Le problème est que jusqu’à présent beaucoup d’hommes politiques ou de journalistes l’ignoraient ou voulaient l’ignorer…
C’est fini !
Dans son entretien de ce jour, le 11 juillet 2023, avec Apolline de Malherbe, visiblement très énervée, sur BFM TV, Éric Zemmour a levé le pot aux roses !!!
« la législation de ces pays interdit à leurs ressortissants de rompre avec leur nationalité d’origine de leurs parents ou de leurs grands-parents. Ils sont donc algériens de père en fils, marocains… Donc ces gens-là ont tous une double nationalité ».
C’est dit !
« Lorsque vous avez la nationalité algérienne, vous la garderez toujours. C’est valable pour vos enfants, vos petits-enfants, etc »
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