Société
Morgane retrouvée vivante : le suspect écroué pour viol et soustraction de mineure
Retrouvée vivante après 15 jours, Morgane, 13 ans, a été découverte chez un homme de 21 ans déjà connu des autorités pour des faits similaires. Cette affaire met en lumière les dangers des réseaux sociaux et soulève de sérieuses interrogations sur la récidive et la protection des mineurs.
Morgane, une collégienne de 13 ans disparue le 25 novembre 2024 dans les Côtes-d’Armor, a été retrouvée vivante le mardi 10 décembre dans un foyer de jeunes travailleurs à Coutances, dans la Manche. Le suspect, un homme de 21 ans, a été mis en examen pour « viol sur un mineur de moins de 15 ans » et « soustraction sans fraude ni violence d’un mineur », comme l’a annoncé le procureur de la République de Saint-Brieuc dans un communiqué.
Une enquête rapide et efficace
Comme le rapporte 20 Minutes, Morgane avait laissé derrière elle un mot adressé à ses parents avant de disparaître : « Papa, maman, désolée, je pars ». La jeune fille aurait été en contact avec des individus plus âgés via les réseaux sociaux, un élément clé dans l’enquête qui a permis de remonter jusqu’au suspect.
Retrouvée dans un foyer à Coutances, Morgane est désormais en sécurité. Le suspect, arrêté peu après la découverte de l’adolescente, a été placé en détention provisoire. Lors de sa garde à vue, il a déclaré avoir eu une relation consentie avec Morgane. Cependant, compte tenu de l’âge de la victime, la loi qualifie cet acte de viol, même en l’absence de violence.
Un suspect déjà connu des autorités pour des faits similaires
Selon les informations du Figaro, le jeune homme de 21 ans, chez qui Morgane a été retrouvée, n’en était pas à sa première implication dans une affaire de soustraction de mineure. Selon des sources judiciaires, il était déjà sous le coup de poursuites pour avoir aidé une adolescente de 14 ans, originaire de l’Oise, à quitter son domicile familial.
Cette précédente affaire devait être jugée cette semaine, ce qui pose des questions sur la rapidité des procédures judiciaires face à des comportements potentiellement dangereux. La justice est-elle suffisamment armée pour répondre efficacement aux récidives dans ce type de dossiers ?
Rencontre sur les réseaux sociaux
D’après les informations communiquées par le procureur, le suspect, originaire d’Ille-et-Vilaine, aurait récupéré Morgane à Pabu, dans les Côtes-d’Armor, le matin du 25 novembre, jour de sa disparition. Il l’aurait ensuite conduite à Coutances, dans la Manche, où il résidait dans un foyer de jeunes travailleurs. Leur rencontre aurait eu lieu sur les réseaux sociaux, un élément central dans le déroulement de cette affaire.
Le suspect a affirmé que Morgane lui avait évoqué des « pensées suicidaires ». Quelques jours avant sa disparition, l’adolescente aurait eu une altercation avec ses parents à propos de l’utilisation de son téléphone. Cet appareil, jugé problématique par ses parents, avait été cassé par son père, alimentant un climat familial tendu.
Une dénonciation décisive et une arrestation rapide
L’enquête a connu une avancée majeure lorsqu’une mère de famille en Gironde a signalé la présence de Morgane dans une voiture conduite par le suspect. Ce dernier avait tenté de déposer l’adolescente chez un autre mineur rencontré via les réseaux sociaux. Alertés par ce témoignage, les gendarmes ont retracé le trajet du suspect et l’ont interpellé sans résistance le mardi 10 décembre, directement sur son lieu de travail.
Lors de son audition, Morgane a indiqué qu’elle avait passé 15 jours dans la chambre du suspect, sans pouvoir en sortir. Cependant, les investigations ont révélé que la porte pouvait être déverrouillée de l’intérieur et que l’adolescente avait accès à Internet durant cette période.
Un rappel nécessaire à la vigilance
Cette affaire, qui s’est heureusement conclue par une issue positive, souligne l’urgence de sensibiliser les familles aux pratiques de leurs enfants sur Internet. Les adolescents, souvent vulnérables, peuvent être exposés à des prédateurs utilisant les plateformes numériques pour les manipuler. L’affaire rappelle l’importance d’une surveillance renforcée par les parents et d’une éducation aux dangers numériques dès le plus jeune âge.
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