Société
Lyon : deux collégiens interpellés après avoir menacé de mort leurs enseignants
Deux adolescents ont été arrêtés après avoir adressé des menaces de mort à treize professeurs via la plateforme Pronote, suscitant une vive inquiétude au sein du collège Raoul-Dufy à Lyon.
Deux collégiens de 13 et 14 ans, scolarisés au collège Raoul-Dufy dans le 3e arrondissement de Lyon, ont été arrêtés le vendredi 6 décembre après avoir adressé des menaces de mort à treize enseignants. Ces menaces ont été envoyées via la plateforme Pronote, un outil de communication entre l’établissement et les familles. Les messages faisaient référence à « Al-Qida », une évocation erronée du groupe terroriste Al-Qaïda.
L’enquête a rapidement permis d’identifier les deux adolescents, élèves de quatrième, qui ont reconnu leur implication lors de leur garde à vue. Les autorités ont ouvert une procédure pour « menaces de mort » à l’encontre de fonctionnaires publics. Cette affaire survient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par l’augmentation des menaces visant des enseignants depuis l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020. Selon les informations de BFMTV, un membre du corps enseignant, visé par ces menaces, a exprimé son désarroi, évoquant un « climat ultra-anxiogène » au sein de l’établissement et déplorant le manque de soutien des autorités scolaires.
Pronote pointé du doigt par les enseignants
Les enseignants concernés ont exprimé leur volonté de limiter les échanges directs avec les élèves via Pronote, jugeant cette fonctionnalité dangereuse. L’un des deux collégiens menacés s’est présenté en cours lundi matin, avant d’être renvoyé de la classe par l’enseignant. Cette affaire met en lumière un problème de sécurité dans les établissements scolaires, où certains enseignants demandent des mesures plus strictes pour prévenir de telles situations. En outre, cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large : plusieurs enseignants soulignent une hausse des menaces à leur encontre.
Ce climat d’insécurité et de tension s’ajoute à la pression constante que subissent les professeurs, qui se sentent souvent laissés pour compte par les autorités. Les adolescents, désormais présentés devant le juge des enfants, devront répondre de leurs actes devant la justice.
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