Société
Le quotidien régional Ouest-France annonce quitter X/Twitter
Mardi 19 octobre, le quotidien régional Ouest-France a annoncé son départ du réseau social d’Elon Musk.
Le début d’un mouvement ? Mardi 19 octobre, le quotidien régional Ouest-France a annoncé son départ du réseau social X/Twitter, rapportent nos confrères de Libération. Dans un communiqué publié ce mardi, le premier quotidien régional français a expliqué qu’il allait quitter le réseau social d’Elon Musk. « Ceci est notre dernier tweet, pour le moment. En accord avec nos valeurs, nous avons décidé de suspendre les publications sur l’ensemble de nos comptes X. » a déclaré le journal sur X/Twitter.
Ceci est notre dernier tweet, pour le moment.
En accord avec nos valeurs, nous avons décidé de suspendre les publications sur l’ensemble de nos comptes X.
Nos explications 🔽🔽🔽
https://t.co/z0PJiM5NHg— Ouest-France (@OuestFrance) November 19, 2024
« Le média, attaché aux valeurs démocratiques, au débat apaisé et à la lutte contre la désinformation et le harcèlement, proteste ainsi contre le manque de régulation et de modération de la plateforme. » déclare notamment Ouest-France dans son communiqué.
Elon Musk dans le viseur de Ouest-France
Le quotidien régional vise nommément le DG de X/Twitter, Elon Musk, l’accusant directement : « Les nouvelles mesures prises par le réseau, sous la direction d’Elon Musk, l’affaiblissent au contraire davantage. Après le flou entretenu autour des « pastilles bleues » (anciennes certifications indiquant la fiabilité d’une source, devenues de simples badges d’utilisateurs payants), le réseau a modifié les conditions de blocage, nuisant ainsi à la sécurité des utilisateurs et offrant une brèche de taille face au cyberharcèlement. La nomination d’Elon Musk, opposé à toute forme de régulation, dans l’administration de Donald Trump ne risque pas de simplifier l’équation. » attaque le journal.
Par conséquent Ouest-France annonce quitter le réseau social, devenu selon lui un lieu « où pullulent désinformation et fake news ». « Pour ces raisons, et pour la défense des valeurs de notre média, attaché à la démocratie, à l’apaisement du débat et au respect de chacun, nous avons décidé de suspendre les publications sur X, ex Twitter. » affirme le communiqué.
Ouest-France prévient : « Dans l’état actuel des choses, il ne nous semble en effet ni judicieux ni opportun d’alimenter ce réseau, tant que de sérieuses garanties ne sont pas déployées face à la désinformation, face au harcèlement et face à la violence. Notre présence sur la plate-forme, qui ne tenait jusque-là qu’à la volonté farouche de porter une parole claire et fiable au milieu de ce tumulte, ne peut hélas plus résister face à la tension de l’algorithme. »
Les précédents de la Vanguardia et du Guardian
Ouest-France n’est pas le premier média à faire le choix de quitter X/Twitter. Le 14 novembre, c’est le quotidien espagnol La Vanguardia qui indiquait son départ du réseau social, l’accusant d’être devenu « un réseau de désinformation », de rendre « viraux des messages qui portent atteinte aux droits humains ». La veille, le 13 novembre, c’est le quotidien britannique The Guardian qui ouvrait le bal, dénonçant « le contenu souvent dérangeant promu ou trouvé sur la plateforme ». « Nous pensons que les avantages de notre présence sur X sont désormais surpassés par les inconvénients et que les ressources pourraient être mieux utilisées pour promouvoir notre journalisme ailleurs » s’est justifié le journal d’outre-Manche.
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