Société
« Faut le brûler vif ce chien » : l’auteur des menaces de mort sur le proviseur du lycée Ravel condamné à 600 euros d’amende
Condamné pour avoir proféré des menaces de mort en ligne à l’encontre du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris, un jeune homme de 27 ans écope de 600 euros d’amende et d’un stage de citoyenneté.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce lundi un jeune homme de 27 ans pour des menaces de mort à l’encontre de Philippe Le Guillou, ancien proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris. Cette condamnation fait suite à une altercation survenue le 28 février entre le proviseur et une élève majeure portant un voile islamique, le directeur de l’établissement avait demandé à l’élève de retirer son voile dans l’établissement.
600 euros d’amendes pour des menaces de mort
La sentence inclut 60 jours-amende de 10 euros chacun, soit un total de 600 euros, avec la possibilité de conversion en jours de prison en cas de non-paiement. Le prévenu a également été contraint d’effectuer un stage de citoyenneté de cinq jours et de verser 3 000 euros de dommages et intérêts à Philippe Le Guillou.
Le lendemain de l’incident, plusieurs menaces de mort avaient été diffusées en ligne, notamment sur le réseau social X. Le condamné avait notamment écrit : « C’est une dinguerie. Faut le brûler vif, ce chien ». Au cours de son procès, tenu en octobre, il avait exprimé ses regrets et présenté des excuses : « Je regrette profondément et je demande pardon ».
Un départ à la retraite anticipé
Après ces événements, Philippe Le Guillou avait décidé d’anticiper son départ à la retraite. Interrogé à la sortie du tribunal, il a confié : “Chaque procès remet un peu tout sur le tapis, ce n’est pas facile”, en référence à son ressenti face au procès de huit personnes liées à l’assassinat de Samuel Paty. Son avocat, Me Francis Lec, a jugé la peine insuffisante : « Il s’agit d’une peine beaucoup trop faible », espérant que le parquet fera appel.
Laïcité et tensions dans les établissements scolaires
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les défis liés à l’application des principes de laïcité dans les écoles. Lors de l’audience, les assassinats de Samuel Paty en 2020 et de Dominique Bernard en 2023 ont été évoqués, rappelant le climat délétère autour d’un islamisme grandissant au sein des établissements scolaires. « Quelquefois, c’est difficile et parfois les gens ont peur », a déclaré Philippe Le Guillou.
Dans cette même enquête, un autre homme a été relaxé en mars par le tribunal de Lisieux, une décision contre laquelle le parquet a fait appel. Par ailleurs, à Bourg-en-Bresse, le ministère public a requis dix mois de prison avec sursis pour un autre individu impliqué, avec un verdict attendu le 28 novembre.
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