Politique
Sciences Po : quand le wokisme fait face aux violences conjugales
La récente mise en garde à vue le 3 décembre dernier de Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po Paris, suite à des accusations de violences conjugales, suscite des réactions au sein de l’établissement. Ce dernier refuse de démissionner, une attitude qui dénote pour celui qui se voulait d’une “sévérité absolue” sur les questions de violences sexuelles et sexistes.
Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po Paris, a été placé en garde à vue le 3 décembre dernier suite à une altercation avec sa compagne, Anissa Bonnefont. Leur dispute, survenue au bar du Lutetia, s’est intensifiée dans la rue, avec des accusations mutuelles de violences. Bonnefont a affirmé que Vicherat l’avait poussée au sol, ce qui l’a amenée à se rendre au commissariat pour déposer une main courante. Les deux se rendent au commissariat à quelques minutes d’intervalles. La tension entre le couple au commissariat monte et conduit les policiers à les placer en garde à vue selon les explications du directeur de l’école parisienne. Cette décision a suscité l’étonnement au sein de Sciences Po, notamment en raison de la relation étroite entre l’institution et le commissariat du VIIᵉ arrondissement. La situation a été jugée suffisamment sérieuse pour justifier cette mesure exceptionnelle.
Dans sa plainte Anissa Bonnefon explique que Mathias Vicherat lui aurait cassé six semaines plus tôt son poignet gauche. Le couple restera 24 heures en garde à vue et continuera de se disputer depuis les deux cellules voisines. Une situation pour le moins cocasse.
Les limites du discours woke
Mathias Vicherat, actuel directeur de l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Paris, reste en poste malgré les récentes allégations. Il réfute les accusations de violence « Je conteste les actes de violence qui ont été rapportés par la presse et sur les réseaux sociaux », déclare-t-il dans un communiqué adressé à l’ensemble de la communauté étudiante de Sciences Po. Cette position semble en contradiction avec sa ligne de conduite antérieure au sein de l’établissement. Prônant auparavant une politique de tolérance zéro en matière de violences sexistes et sexuelles, aurait-il si vite oublié ses déclarations passées ?
Mathias Vicherat avait précédemment annoncé qu’il se
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