Politique
Marine Tondelier veut « interdire » Twitter
Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), fait de nouveau parler d’elle en demandant la régulation ou l’interdiction de X (anciennement Twitter).
Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), a fait de nouveau parler d’elle en demandant la régulation ou l’interdiction de X (anciennement Twitter).
Marine Tondelier, X et Bluesky : un double standard inquiétant ?
Marine Tondelier, la militante d’extrême gauche, a suscité un débat en appelant à une régulation stricte, voire à la fermeture de X (anciennement Twitter). Selon elle, la plateforme est devenue un terrain favorable à des discours qu’elle qualifie de « catalyseur de haine ». Elle encourage ainsi la migration vers des alternatives comme Mastodon ou Bluesky, qu’elle considère comme des espaces plus sûrs.
Toutefois, ce positionnement soulève des questions sur la cohérence de son approche. Bluesky, plateforme née sous l’impulsion de l’ancien patron de Twitter, Jack Dorsey, se veut plus modérée. Or, des appels explicites au meurtre contre des militants et politiques de droite circulent quotidiennement sur cette plateforme, sans que cela ne provoque la moindre indignation chez Marine Tondelier. Ce silence pose problème pour une personnalité politique qui prône la lutte contre les discours haineux. Les appels aux meurtres sont-ils autorisés quand on est dans le camp du bien ?
Une atteinte à la liberté d’expression
Cette volonté d’interdire X interroge aussi sur le rapport de la gauche à la liberté d’expression. Rappeler que certaines idées dominent sur une plateforme est une chose, ce qui n’est d’ailleurs pas vrai sur X où tout le monde a le droit de s’exprimer librement, à la différence de Bluesky qui censure lourdement tout propos vaguement de droite. Mais en appeler à sa suppression est une atteinte au débat démocratique pourtant censé être la base d’une société apaisée que la gauche appelle de ses vœux. On règle les différends par la parole plutôt que par les poings.
Une question d’avenir
Enfin, l’approche de Marine Tondelier illustre une fracture idéologique sur la question des réseaux sociaux comme lieux d’expression publique. Si la régulation est parfois nécessaire pour limiter les abus tels que les appels aux meurtres ou le doxing, la suggestion de fermer une plateforme entière semble aller à l’encontre des principes des droits fondamentaux pourtant censés être défendus par la gauche.
Mais ce serait oublier que le totalitarisme est un des piliers de la gauche et de l’extrême gauche. Elle a toujours combattu la liberté, surtout celle de ses opposants, que ce soit dans les régimes sanguinaires tels que l’URSS ou la Chine de de Mao ou même dans les régimes plus « modérés » tel que le Royaume-Uni où l’on peut avoir une visite de la police pour un post Facebook ou le Brésil qui justement avait fait interdire X durant plusieurs mois.
Cette controverse met en lumière le double standard apparent sur la question de la liberté d’expression. Marine Tondelier a choisi son camp, celui de la censure.
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