Marine Le Pen poursuit Louis Boyard en justice

Le mardi 10 septembre 2024, Louis Boyard, député de La France Insoumise (LFI), a annoncé sur X (ex-Twitter) qu’il avait reçu une notification judiciaire. Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement National (RN) à l’Assemblée, a décidé de porter plainte contre lui pour des propos tenus le 15 décembre 2022, sur le même réseau social.

J’ai reçu un courrier du tribunal.

Marine Le Pen a porté plainte contre moi pour avoir dit :

« Le matin ces militants votent pour vous. Le soir ils arpentent les rues pour commettre leurs crimes racistes.

Vous êtes la candidate de ces milices qui ont du sang sur les mains ».… pic.twitter.com/U5NnUTQyvM

— Louis Boyard (@LouisBoyard) September 10, 2024

Marine le Pen contre-attaque

Dans une vidéo diffusée sur X ce mardi 10 septembre 2024, Louis Boyard a révélé avoir reçu une lettre du tribunal indiquant que Marine Le Pen avait engagé des poursuites judiciaires contre lui. Les commentaires en question sont issus d’un tweet de l’insoumis où il avait déclaré : « Le matin, ces militants votent pour vous. Le soir, ils arpentent les rues pour commettre leurs crimes racistes. Vous êtes la candidate de ces milices qui ont du sang sur les mains ».

Louis Boyard faisait alors fait référence à des violences survenues après la demi-finale de la Coupe du Monde de football, où la France avait battu le Maroc 2-0. Ces incidents avaient conduit à des comparutions immédiates pour sept individus proches de la mouvance d’ultradroite, sans lien direct avec le RN.

Louis Boyard ou le chantage à “l’extrême droite”

Dans sa vidéo, Louis Boyard a réaffirmé ses accusations en qualifiant Marine Le Pen de « raciste » et a insisté sur le fait que la présence accrue des députés du RN dans les médias coïncidait avec une augmentation de la violence raciste. Selon lui, “l’extrême droite” est en partie responsable de ces actes violents. Il a aussi déclaré que : « l’extrême droite justifie ces violences ».

Le député insoumis a poursuivi sa tirade en critiquant les élus du Rassemblement National, les accusant de normaliser la haine raciste. Il a conclu son message en indiquant : « L’extrême droite, on la combat dans la rue, on la combat dans les institutions et bientôt on va la battre au tribunal ». Pour l’heure, la date du procès reste indéterminée.