Politique
Émeutes : la faute au manque de classes de mer pour Macron
Lors de sa conférence de presse, le chef de l’État s’est très peu exprimé sur l’insécurité. Il a néanmoins tenté d’expliquer le pourquoi du comment des émeutes de juin dernier. Explications qui ont du mal à passer.
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le Président de la République est revenu sur les violences des émeutes de l’été dernier. Après le mensonge Mathéo et Kevin, le sketch des réseaux sociaux, c’est au tour de l’explication social et géographique post socialiste, d’expliquer les raisons de ces scènes de violences.
Après les émeutes urbaines qui avaient choqué toute la France (ou presque) le Président de la République avait indiqué vouloir prendre le temps de comprendre les ressorts profonds de ces événements. Six mois après, quelles sont donc les conclusions tirées par le Président de la République de ces évènements ?
Émeutes : « ce n’est pas la faute de l’immigration ! »
Alors que les français, lucides, avaient très bien compris les tenants et les aboutissants de ces émeutes, le chef de l’État, lui, avait balayé d’un revers de la main les différentes explications apportées par l’opposition, trop simplistes pour lui. Interrogé sur les évènements de juin dernier par un journaliste du Figaro, le Président de la République l’assure, « Non, ces émeutes, ce n’est pas la faute de l’immigration ». Nous voilà donc rassurés.
Ainsi, le chef de l’État a rappelé que la quasi-totalité des « jeunes » interpellés étaient nés en France et possédaient la nationalité Française. Emmanuel Macron a sans s’en rendre compte soulevé le problème profond. La France, c’est désormais : une terre, deux peuples. Pour le chef de l’État, la nationalité française suffit donc à être français. Quelques instants après, le Président de la République a néanmoins reconnu que ces émeutes soulevaient le problème de la non-intégration de ces Français (de papier), alléluia !
Écrans, ennui, réseaux sociaux, mer, montagne…
Après avoir rappelé la « réponse implacable de l’État », indiquant un « record d’interpellation et de condamnation », le chef de l’État est rentré dans le dur. Tous les commentateurs l’attendaient, les sociologues s’impatientaient, les Français le demandaient, Emmanuel Macron nous a dévoilé les raisons de ces émeutes. Au menu : pas d’immigration, pas de conflit de civilisation, pas d’impunité, pas de laxisme, mais les réseaux sociaux, le manque de rénovation urbaine, l’ennui, le manque d’accès à la culture, le manque d’accès au sport, le manque de classes de mers ou de montagne. Nous voilà plongés 40 ans en arrière.
« Fin juin, beaucoup de jeunes dans les rues étaient sans école depuis avril. Beaucoup n’ont pas la chance d’avoir accès à la mer ou à la montagne, ils s’ennuyaient » a ainsi indiqué le Président de la République. Il aura donc fallu six mois au Président de la République et à son armée de conseillers pour tirer ce genre de conclusions quand quarante-huit heures et quelques vidéos avaient suffi aux Français pour comprendre les vraies raisons de ces émeutes.
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