Politique
71% des français favorables à la « préférence nationale »
Selon un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, révélée mercredi 20 décembre, 71% des citoyens français se montrent partisans de l’instauration d’une « préférence nationale » concernant l’emploi, le logement ainsi que les allocations sociales et familiales.
Alors que le texte présenté par Gérald Darmanin a finalement été adopté par l’Assemblée nationale, non sans peine pour l’exécutif, un sujet revient à la surface, la « préférence nationale ». Dans un sondage publié ce mercredi 20 décembre pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, 71% des Français sont favorable à l’idée d’une « préférence nationale » en matière d’allocations sociales et familiales, d’emploi, de logement.
La préférence nationale, une idée du projet de loi Immigration
L’adoption, ce mardi 19 décembre, par le Parlement français de la nouvelle loi sur l’immigration représente un succès législatif pour le président Emmanuel Macron. Mais elle révèle également des divisions au sein de sa majorité, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé a notamment démissionné de son poste. Une fraction de sa majorité s’est écartée du texte, réécrit et droitisé par LR et soutenu in extremis par le Rassemblement national. Une « victoire idéologique » pour le RN quand LR se targue d’avoir fait adopter « la loi immigration des Républicains ».
Les nouvelles mesures de la loi sur l’immigration imposent de nouvelles conditions pour les étrangers souhaitant bénéficier des aides sociales en France. Désormais, pour les étrangers sans emploi en situation régulière, il faudra justifier de cinq ans de résidence sur le territoire français pour accéder aux allocations familiales et aux aides au logement. Quant aux travailleurs étrangers, un délai d’attente de trois mois est requis pour l’Allocation Personnalisée au Logement (APL), et de trente mois pour les prestations de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Ces changements semblent répondre aux attentes d’une majorité de Français, comme le révèle le sondage CSA pour Europe 1, CNews, et le Journal du Dimanche.
Crise au sein de la majorité
Alors que la majorité traverse une période complexe, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a admis que « la majorité vit un moment plutôt douloureux ». De son côté, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a rejeté l’idée d’une « fronde ministérielle », tout en confirmant le départ d’Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, opposé au projet de loi.
Face aux critiques, la première ministre a tenté de rassurer en affirmant qu’« il n’y a pas de crise » au sein de sa majorité, malgré les menaces de démission de plusieurs ministres de l’aile gauche. En effet, des rumeurs de démissions supplémentaires circulent. Mardi, des sources ont informé l’AFP que plusieurs ministres envisageaient de démissionner en cas d’adoption du texte.
L’exécutif, quant à lui, a insisté sur le fait que le projet de loi aurait été adopté même sans le soutien du Rassemblement national (RN). Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a salué l’adoption d’un texte « fort et ferme », en faveur de « la protection des Français » et de la « régularisation des travailleurs sans papiers ».
« Je suis profondément humaniste », a déclaré Élisabeth Borne, la première ministre, sur France Inter, affirmant avoir veillé à ce que le texte respecte les valeurs françaises. Elle a également reconnu que certaines mesures pourraient être inconstitutionnelles et que le texte « serait amené à évoluer » après l’examen du Conseil constitutionnel, qui sera saisi par le président de la République.
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