[Livre Noir est en Israël] Le cri de détresse d’un peuple frappé au cœur

Signe des temps, des affiches électorales de Force Juive, parti dont est issu le ministre de la Sécurité nationale d’Israël Itamar Ben Gvir, pourrissent sur un terrain vague. Ce dernier, comme son parti, souvent perçu comme d’extrême droite, sont également considérés comme les principaux responsables du désastre du 7 octobre 2023. Dans un sondage récent, une large majorité des Israéliens exigeait la démission du Premier Ministre Netanyahou après la fin de la guerre. Comment, en trois semaines, l’union sacrée qui prévalait lors des premiers jours a-t-elle pu se fissurer ainsi ?

« Nous devons tous les abattre comme des chiens »

Les premiers soirs, c’est l’effarement qui domine parmi la population israélienne, terrifiée par cette attaque que personne n’a semble-t-il pu prévoir. À l’image de Yohann, ce jeune homme ayant tout juste terminé son service militaire, rentré en urgence alors qu’il comptait profiter du week-end pour faire de la plongée dans la Péninsule du Sinaï : « Nous ne savons pas ce qu’il se passe… toute ma famille a essayé de me joindre, nous n’avons pas beaucoup d’informations en Égypte, mais nous sommes rentrés dès que nous avons su ». Yaël, une jeune trentenaire de Haïfa qui comptait se prélasser au soleil à Eilat (station balnéaire du sud), est dans le même état d’esprit : « J’ai l’impression de vivre une mauvaise série Netflix, je n’arrive plus à dormir, j’espère que ce cauchemar prendra fin … » confesse-t-elle le lendemain des attaques.