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Guerre en Ukraine : des missiles américains ATACMS utilisés sur le sol russe ?
Alors que des missiles balistiques américains ATACMS pourraient avoir été utilisés pour la première fois sur le sol russe, Moscou accuse Kiev d’avoir ciblé la région de Briansk. Cette potentielle évolution stratégique fait suite à des révélations sur un « feu vert » de Washington, bien que la Maison-Blanche n’ait pas confirmé cette décision.
Quarante-huit heures après les révélations dans la presse américaine sur une possible autorisation donnée par Washington, Moscou affirme que des missiles ATACMS ont frappé la région de Briansk dans la nuit de lundi à mardi.
Des frappes attribuées aux missiles ATACMS par Moscou
Cette annonce intervient alors que The New York Times révélait dimanche que la Maison-Blanche aurait récemment autorisé Kiev à employer ces missiles balistiques à longue portée sur le territoire russe, une décision qui constituerait un tournant dans la stratégie américaine. Jusqu’à présent, l’utilisation des ATACMS était limitée aux zones ukrainiennes sous contrôle russe. Officiellement, aucune confirmation de ce changement de politique n’a été émise par Washington, Joe Biden ayant jusqu’à présent évité de franchir cette ligne rouge malgré les demandes répétées de l’Ukraine.
Selon Moscou, l’attaque a ciblé la région de Briansk avec six missiles balistiques dans la nuit du 18 au 19 novembre. « Cette nuit, à 03h25, l’ennemi a frappé un objet sur le territoire de la région de Briansk avec six missiles balistiques. Selon des données confirmées, des missiles tactiques ATACMS de fabrication américaine ont été utilisés. Les systèmes de défense aérienne S-400 et Pantsir ont touché cinq missiles, dont un a été endommagé », a déclaré le ministère russe de la Défense via l’agence TASS.
L’Ukraine revendique l’attaque, mais entretient le flou
Le Financial Times, citant des sources proches du dossier, corrobore pour la première fois l’utilisation des ATACMS sur le sol russe. De son côté, l’état-major ukrainien n’a pas explicitement confirmé cette information mais a revendiqué les frappes. « La destruction des dépôts de munitions de l’armée des occupants russes se poursuivra afin de mettre fin à l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine », a-t-il réagi.
Incertitudes autour des cibles touchées
Moscou affirme que les frappes ont visé des installations militaires, notamment un dépôt de munitions à Karatchev, où un incendie s’est déclaré. Aucune victime ni destruction majeure n’a été rapportée. Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent toutefois une explosion significative. Ce dépôt avait déjà été la cible d’explosions le 9 octobre dernier.
Bien que certains éléments, comme les traînées de fumée observées, évoquent des missiles plutôt que des drones ukrainiens, les doutes persistent. Depuis le début de la guerre, Kiev a largement utilisé des drones pour frapper des cibles russes proches de la frontière.
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