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COP 29 : Paris convoque l’ambassadrice de Bakou en France après des « propos inacceptables » du président de l’Azerbaïdjan
Lundi 19 novembre, les autorités françaises ont annoncé la convocation de l’ambassadrice de l’Azerbaïdjan après un discours virulent du président azerbaïdjanais contre Paris pendant la COP 29 à Bakou.
Une nouvelle montée des tensions entre la France et l’Azerbaïdjan. Lundi 19 novembre, les autorités françaises ont annoncé la convocation de l’ambassadrice de l’Azerbaïdjan après un discours virulent du président azerbaïdjanais contre Paris pendant la COP 29 à Bakou, rapportent nos confrères du Figaro. « Cette convocation fait suite aux propos inacceptables tenus à l’encontre de la France et des Européens par les autorités azerbaïdjanaises dans le cadre de la COP29 et en conséquence desquels la ministre de la Transition écologique […] Agnès Pannier-Runacher a dû annuler sa participation à cette conférence des Nations unies », affirme dans un communiqué de presse le Quai d’Orsay, pour qui « les agissements hostiles de l’Azerbaïdjan doivent cesser ».
Ilham Aliyev, autocrate de l’Azerbaïdjan au virulent discours anti-français
Les propos incriminés qui valent à Leyla Abdullayeva d’être convoquée par le ministère des Affaires étrangères français ne sont rien de moins que ceux du président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, lui-même, tenus durant la COP 29, à Bakou, la capitale de son pays et hôte de la conférence climatique internationale.
Devant des représentants d’États insulaires, dont une partie l’ont copieusement applaudi, il a accusé le « régime du président Macron » d’avoir « tué 13 personnes et blessé 169 personnes […] pendant les légitimes protestations du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie ». « Après tout ça, la France n’a pas été dénoncée, ni par la Commission européenne, ni par le Parlement européen », s’est énervé le président de l’Azerbaïdjan.
Le dictateur azerbaïdjanais, véritable autocrate, fils de son prédécesseur, lui-même ancien patron du KGB de la république soviétique d’Azerbaïdjan, lorsque cette république musulmane du Caucase faisait partie de l’URSS, s’est lancé depuis plus d’un an contre une véritable lutte de basse intensité avec la France.
La cause ?
Le rapprochement de Paris avec Erevan, la capitale de l’Arménie, voisine et ennemie de Bakou, date de la guerre du Haut-Karabakh, lorsque l’Azerbaïdjan s’est emparé par la force, dans une offensive militaire éclair, de l’enclave arménienne chrétienne du Haut-Karabakh, que Bakou a toujours revendiqué. Ce rapprochement s’est surtout opéré d’un point de vue militaire, la France vendant des armes à l’Arménie, au grand dam d’Ilham Aliyev.
Depuis, les relations franco-azerbaïdjanaises se sont gravement détériorées, au point que Bakou ait été directement impliqué dans les violentes émeutes de mai dernier en Nouvelle-Calédonie, ou des agents des services de renseignement azerbaïdjanais ont activement participé à attiser la contestation et les violences anti-françaises sur le Cailloux, territoire ultramarin français.
Conséquence de ces relations exécrables, Emmanuel Macron a refusé de participer à la COP 29 à Bakou. Suivi donc par sa ministre Agnès Pannier-Runacher.
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