Immigration
Gendarme tué à Mougins : Frontières révèle les images du refus d’obtempérer
Le suspect Cap-verdien mis en cause dans la mort du gendarme Éric Comyn a été mis en examen mercredi soir pour meurtre et placé en détention provisoire. Frontières révèle les images du meurtre.
Lundi soir, Éric Comyn, gendarme de 54 ans, membre du peloton motorisé de Mandieu-La-Napoule depuis 2007, est violemment percuté par un conducteur lors d’un refus d’obtempérer à Mougins les Alpes-Maritimes. Le suspect est un Cap-Verdien défavorablement connu des services de police. Il comptait 10 condamnations à son casier judiciaire pour « infractions à la sécurité routière » ainsi que des « atteintes aux personnes ». Il avait été arrêté à Cannes mardi matin puis déféré dans la foulée. Avant d’être placé en détention provisoire hier soir. Deux chefs d’inculpation sont prononcés à son encontre : « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « refus d’obtempérer ».
Frontières révèle les images du refus d’obtempérer
Lors de ses interrogatoires, le Ministère public nous apprend que le suspect de 39 ans affirme avoir « percuté involontairement le gendarme ». Une version qui laisse vraisemblablement planer le doute, comme le montre la vidéo exclusive obtenue par notre rédaction hier soir. On y voit un chauffard percuter violemment le gendarme, avant de prendre la fuite sur une bretelle de l’autoroute A8 de la commune de Mougins. De plus, le suspect a également été contrôlé positif à un dépistage d’alcoolémie.
⚠️🚨[Document Frontières] : voici la vidéo du refus d’obtempérer à Mougins qui a conduit au meurtre du gendarme Eric Comyn. pic.twitter.com/p7zptqkrid
— Frontières (@Frontieresmedia) August 28, 2024
« La France a tué mon mari »
Lors de la cérémonie d’hommage à Mandelieu-la-Napoule en mémoire d’Éric Comyn, la veuve de ce dernier a livré un poignant hommage, empli d’une colère légitime. Elle dénonce un appareil d’État qui a laissé la possibilité au suspect étranger, de voir son titre de séjour renouvelé en 2022, malgré les nombreuses condamnations judiciaires à son actif. « Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari », avait dénoncé l’épouse de l’adjudant. Avant d’ajouter « Comment cet homme multirécidiviste peut-il être encore en liberté ? ». Un réquisitoire poignant d’une femme qui ne reverra plus jamais son mari.
Pour rappel, 4900 refus d’obtempérer sont considérés comme grave chaque année. Dont 10% pouvant tuer une personne dépositaire de l’autorité publique. Cela représente près de deux par jour.
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