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L’UJFP clé de voûte entre la LFI et le terrorisme

ENQUÊTE – Longtemps passée sous silence, la compromission scandaleuse, de plusieurs députés de la France Insoumise avec l’UJFP et les groupes terroristes palestiniens doit éclater au grand jour. Une nébuleuse qui, de Gaza à Paris, finance le terrorisme et sert de carburant à l’islamisme en France.

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L’UJFP clé de voûte entre la LFI et le terrorisme

Tout était sur la table, il suffisait d’assembler les pièces du puzzle. C’est ainsi que nous sommes parvenus à faire émerger la compromission troublante, voire scandaleuse, de plusieurs députés de la France Insoumise (LFI) avec l’UJFP et les groupes terroristes palestiniens. Une nébuleuse qui, de Gaza à Paris, finance le terrorisme et sert de carburant à l’islamisme en France.

UJFP : le cheval de Troie de la LFI pour soutenir le terrorisme à Gaza

L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) porte bien mal son nom tant leur discours virulent se résume à une critique systémique et systématique de l’Etat d’Israël et à son éradication. L’association classée à l’extrême-gauche se prétend antisioniste mais finance en réalité le terrorisme et fait progresser l’idéologie islamiste la plus radicale.

Au travers de figures comme Pierre Stambul (co-président de l’UJFP) et Michèle Sibony (Porte-parole de l’UJFP), l’association ne cache pas son affiliation au FPLP, un mouvement considéré terroriste par les Etats-Unis et l’UE. Pierre Stambul légitime d’ailleurs l’action des groupes islamistes le 7 octobre déclarant « un peuple à le droit de résister, y compris par la lutte armée »

C’est aussi le cas du correspondant de l’UJFP à Gaza, Abu Amir Eleiwa, sanctionné pour financement de groupes terroristes via son association Humani’terre. Déjà (black)listée par les Etats-Unis et Israël comme liée au financement du terrorisme, l’association Humani’terre vient d’ailleurs de voir ses avoirs gelés et ses accès bloqués le 5 juin 2024 par la France.

Dans les faits, Humani’terre et l’UJFP organisaient des cagnottes communes et récoltaient des fonds pour « Gaza », jusqu’à la découverte de matériaux financés et estampillés « Humani’terre » à l’intérieur des tunnels de l’enclave Palestinienne, véritable réseau de communication et de protection des entités terroristes.

Pourtant, cela ne discrédite en rien Abu Amir Eleiwa aux yeux des responsables de l’UJFP qui le maintiennent comme correspondant à Gaza et destinataire des fonds. Le logo d’Humani’terre est simplement effacé de la cagnotte et celle-ci reste active à ce jour sous le seul nom de l’UJFP, pour soutenir notamment les actions du FPLP et du Hamas, qualifiés de « groupes de résistance ».

Ces liens devraient, à tout moins, donner lieu à des enquêtes sur l’UJFP et ses membres, de la part des cellules de lutte anti-blanchiment et du financement du terrorisme, en France et à l’international.

Au fil des mois, niant le pogrom en Israël, leur stratégie reste la même : collecter des fonds pour le FPLP et le Hamas et servir de relais d’influence. L’UJFP s’est même assuré du soutien politique de députés de la France Insoumise, qui ont participé activement à la délivrance de ces financements et œuvré « au soulèvement des masses populaires en France », conformément aux plans des terroristes du Hamas et du FPLP.

En effet, Le 5 octobre 2023, soit 2 jours avant le pogrom en Israël, le député LFI Thomas Portes (au sein d’une délégation de 7 personnes dont le co-président de l’UJFP Pierre Stambul) est allé en Égypte, au Caire, rencontrer Abu Amir Eleiwa afin de lui remettre les fruits de la cagnotte collectés par UJFP/Humani’terre. Le député Portes a d’ailleurs profité de ce moment pour poster plusieurs photos sur ses réseaux sociaux et s’est affiché « bras dessus, bras dessous » avec Abu Amir Eleiwa dont, rappelons-le, l’association a depuis été sanctionnée pour financement de groupes terroristes.

Pourquoi cette insupportable impunité face aux députés de la LFI et leur collaboration avec des entités liées au terrorisme ?

LFI et UJFP : fervents soutiens de la terroriste Mariam Abu Daqqa

La proximité scandaleuse de plusieurs députés de la France Insoumise avec l’UJFP, véritable relais des groupes terroristes présents à Gaza et en France, est incarnée par la figure de Mariam Abu Daqqa.

Mariam Abu Daqqa est l’une des responsables du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) classé comme organisation terroriste par de nombreux pays dont la France. On découvre qu’elle était présente dans l’hexagone depuis septembre 2023 pour y tenir une série de conférences et promouvoir son film « Yallah Gaza » (les autorités françaises lui ayant accordé un Visa). Ses discours sans équivoque, nazifient Israël et appellent à son éradication, « quel qu’en soit le coût en vies humaines et en destructions ». Plusieurs élus Insoumis et de gauche l’ont accueillie dans leurs villes tout en connaissant ses discours pro-terroristes.

Mais après le pogrom du 7 octobre en Israël, la présence de Mariam Abu Daqqa sur le territoire fait scandale. Résultat, la France entame une procédure d’expulsion contre cette membre du FPLP. Une expulsion à laquelle s’est notamment opposée l’UJFP (et Révolution Permanente – ndla) devant le Conseil d’État, mais aussi plusieurs membres de LFI qui ont fait pression à grand renfort de communications indignées et de photos via leurs réseaux sociaux, comme Thomas Portes, Sébastien Delogu, Ersilia Soudais, Louis Boyard, Jérôme Legavre.

L’UJFP et la France Insoumise vont d’ailleurs déployer beaucoup d’énergie pour défendre cette femme incarnant le terrorisme islamiste et un antisémitisme féroce, et qui de surcroît, glorifie les massacres du 7 octobre en Israël.

Comment oublier la prise de parole d’Ersilia Soudais le 23 novembre 2023 sur le plateau de Paroles d’Honneur, fulminant contre l’interdiction faite à Mariam Abu Daqqa de venir s’exprimer à l’Assemblée Nationale et parler de son film « Yallah Gaza » 3 jours après le pogrom ?

Dans le même temps, c’etait le co-président de l’UJFP Pierre Stambul, qui hébergeait Mariam Abu Daqqa dans sa propre maison, et la décrit comme « une grande militante de Gaza ».

Cependant, sur décision du Tribunal administratif, validée par le Conseil d’Etat, Mariam abu Daqqa sera emmenée par les forces de Police le 16 octobre 2023, assignée à résidence pour enfin être expulsée vers l’Égypte au début du mois de Novembre 2023.

l’UFJP publiera une interview d’elle sur son site le 25 novembre 2023, après son expulsion, où elle déclare :

« C’est un message d’espoir que je veux leur porter, car il ne nous a jamais quitté et ne nous quittera jamais, parce que nous avons un droit pour lequel nous nous battons et nous nous battrons pour le garder. Depuis 75 ans et la catastrophe qu’est la création d’Israël, notre peuple reste vivant. Nous donnons et continuerons encore à fournir énormément de sacrifices et nous obtiendrons la libération, tôt ou tard. Les seuls alliés de la Palestine seront les peuples du monde, pas les gouvernements. Nous comptons sur la conscience et l’éveil du monde pour nous accompagner sur le chemin de la libération. Nous savons que le prix à payer pour atteindre la victoire sera extrêmement lourd, de nombreuses vies palestiniennes vont être ôtées, beaucoup de sang va couler et le pays sera probablement détruit, mais ce ne sera qu’un passage à surmonter. Nous sommes convaincus que nous allons gagner et que nous aurons enfin notre liberté.

La LFI qui affichait déjà sa proximité avec Mariam Abu Daqqa, cadre du mouvement terroriste du FPLP revendiquant sa participation aux massacres du 7 octobre, continue malgré tout à soutenir et défendre celle qui fait l’apologie du pogrom. C’est « la résistance » déclareront même publiquement certains élus, comme Danièle Obono.

Pourtant lors d’un accrochage entre Manuel Bompard et Apolline de Malherbe, le 29 novembre 2023 sur BFM, le coordinateur de la France Insoumise déclarait : « Nous ne connaissons pas le Front Populaire de la Libération de la Palestine, nous n’avons jamais travaillé avec eux » et l’enjoindre « à faire attention » et à « arrêter de reprendre des informations venant des porte-paroles de l’armée israélienne ».

Comment Manuel Bompard pouvait-il ignorer les actions militantes de plusieurs Députés de son groupe pour soutenir la Mariam Abu Daqqa ?

De Mariam Abu Daqqa à Rima Hassan.

 Conformément aux plans du FPLP et du Hamas, il fallait trouver une représentante légitime de la Palestine en France pour « soulever les masses populaires en occident ».  La LFI avait probablement dans un premier-temps misé sur Mariam Abu Daqqa. Cette représentante du FPLP était l’égérie idéale, et la défense acharnée de la LFI pour empêcher son expulsion démontre l’intérêt du parti pour cette militante terroriste. Dès lors que Mariam Abu Daqqa fût expulsée, il fallait trouver une remplaçante ; c’est là que Rima Hassan apparait.

Rima Hassan se présente comme palestinienne, née en Syrie et réfugiée en France, naturalisée par la suite, et s’impose de facto comme la digne héritière de la cause.

Dans son Mémoire de 2016 à l’université Panthéon-Sorbonne (après un voyage d’un an au Liban), Rima Hassan s’est intéressée à la comparaison juridique entre l’Afrique du Sud et Israël sur la question de l’apartheid. Elle plaide pour un « État binational » engendrant la disparition de facto de l’Etat d’Israël. L’Afrique du Sud « post apartheid », à force de « discriminations positives », a engendré une ghettoïsation des « Blancs » et des expropriations de leurs terres. Tel est son dessein pour Israël.

Érigée au rang d’icône, on retiendra principalement les méthodes et les discours de Rima Hassan, coïncidant de façon troublante avec la stratégie revendiquée par les représentants du Hamas, du FPLP et du Djihad Islamique. Lors de la Conférence Maghreb Maschreq à Tunis, le 10 mai 2024, ceux-là appelaient à d’autres « 7 octobre » quels qu’en soit le coût en vies civiles et appelaient les populations du monde à se soulever pour la Palestine. Dont acte. Une photo publiée sur les réseaux de Rima Hassan le 10 mai 2024, de représentants du Hamas, du FPLP et du Djihad Islamique à cette conférence, ne lie que davantage la LFI à ces entités islamistes terroristes ; en légende elle y indiqua « Mood Sud Global ».

L’UJFP : catalyseur de l’idéologie des Frères Musulmans et du Salafisme en France

Vous pensiez avoir tout lu sur l’UJFP ? Et bien non, leurs actions pro-islamistes ne s’arrêtent pas là et sont d’autant plus offensives sur le territoire.

L’association est à la base de soulèvements pro-Gaza en France et s’inscrit au sein du collectif « Urgence Palestine », dont le député Julien Odoul a demandé la dissolution pour apologie du terrorisme. Elle participe au centre de ce groupuscule islamiste, dont est membre le fiché S Elias D’imzalène, à diffuser la rhétorique de l’islamophobie en France. Pour les cadres de l’UJFP ou d’Urgence Palestine, l’Occident est tout simplement colonial, suprématiste et raciste, ce qui pour eux explique son soutien à Israël. Les ennemis sont désignés.

En cela l’UJFP s’inscrit dans un véritable lobbying de l’idéologie islamiste en France, avec à ses côtés la LFI.

On retrouve l’association régulièrement engagée dans la défense des Mosquées soupçonnées d’être Freristes ou salafistes ; ils sont un des fers de lance de l’entrisme de l’Islam radical en France.

Par exemple avec la Mosquée de Pessac, dont le Ministre Gérald Darmanin a demandé la fermeture en 2022, qui n’a pas été confirmée par le Conseil d’État… L’UJFP était partie prenante dans l’opposition à cette fermeture.

Le 31 mai 2024, c’est l’Imam Ridouane de cette même Mosquée, qui comparaissait devant la Justice pour des faits d’apologie du terrorisme, à travers des propos ignobles tenus à l’égard des juifs et d’Israël ; l’UJFP s’affichait sans surprise en soutien à cet Imam et s’implique d’ailleurs activement dans sa défense.

En août 2022, l’UJFP au travers de Michèle Sibony était déjà cosignataire d’une tribune de François Burgat (islamologue ex-chercheur au CNRS, défenseur des thèses freristes) publiée dans Mediapart, pour dénoncer l’expulsion de l’Imam Iquioussen, dont voici un extrait :

« La menace d’expulsion martialement prononcée par le ministre de l’intérieur contre Hassan Iquioussen est la mise en œuvre de l’aggravation de l’arsenal législatif raciste et spécifiquement islamophobe voté et promulgué sous Macron avec la « loi » Séparatisme, la loi « Asile-immigration » où l’asile n’est qu’un mot mais aussi les fermetures nombreuses de mosquées et/ou la dissolution du CCIF parmi d’autres associations communautaires. »

Le 3 septembre 2022, l’UJFP participait au « Rassemblement de soutien à l’Imam Iquioussen et dire non à l‘islamophobie d’Etat ». Michèle Sibony, la porte-parole de l’UJFP, était intervenue publiquement pour accuser les membres du Gouvernement d’offrir « M. Iquioussen parce qu’il est musulman, en pâture au public » et d’être « ceux qui soutiennent une idéologie séparatiste, ségrégative et raciste et qui désignent les musulmans comme bouc émissaire de toutes leurs d’émissions, lâchetés et destruction ». Elle accusera même « le Gouvernement de vouloir réhabiliter Pétain, Maurras et Barrès ».

Ceci n’est qu’une courte synthèse des positions des membres de l’UJFP, passés maîtres dans l’instrumentalisation de l’islamophobie en la comparant à du racisme d’État systémique, tout en étant un cheval de Troie pour l’islam radical et politique, légitimant aussi bien les théories fréristes que salafistes.

On ne peut que s’inquiéter de constater la proximité des activistes de l’UJFP avec des représentants d’organisations européennes et internationales, comme Francesca Albanese, mais aussi de membres de la LFI (dernièrement lors de la Conférence Maghreb Maschreq, avec Rima Hassan, inaugurée par des Cadres du Hamas, du FPLP et du Djihad Islamique) déroulant fidèlement l’agenda de ces islamistes.

Dans son livre « La face cachée des Mollahs » (édition du Cerf) Emmanuel Razavi rappelle que « le Hamas est la branche palestinienne des Frères Musulmans », comme inscrit dans sa charte fondatrice. Il y explique les liens entre la République islamique d’Iran et les réseaux islamistes frèristes (déjà à l’œuvre sur notre territoire – ndla)

Dès lors, les manifestations soulevées par Rima Hassan, le déploiement du drapeau de la Palestine au sein de l’Assemblée Nationale, les appels aux boycotts et aux sabotages, les troubles à l’ordre public voire les appels à l’insurrection, les propos flirtant dangereusement avec l’antisémitisme, les cagnottes finançant les islamistes à Gaza et en France ; tous ces événements mis bout à bout devraient nous alerter sur les liens établis entre l’UJFP, les groupes terroristes, certains cadres et élus de la France Insoumise et les Organisations Internationales.

Comment ne pas y voir une association nauséabonde pour la chute de l’Etat d’Israël, et par extension de « l’ordre établi en Occident » ?

Le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin a commandé un rapport sur les frères musulmans, L’UJFP et ses réseaux d’influence politique devraient figurer en premier sur la liste des associations sur lesquelles enquêter. Il est désormais inconcevable que la compromission des Insoumis avec les islamistes, de Gaza à Paris, soit passée sous silence ; il en va de la survie de notre modèle démocratique.

À lire aussi : Quand Rima Hassan se compromet avec des terroristes

2 commentaires

Livre Noir / Prochainement Frontières - Emmanuel Macron : l'allégeance honteuse aux Frères Musulmans  

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Vous avez aimé le « complot judéo-maçonnique » ?… | Yannick Baele

[…] https://livrenoir.fr/enquetes/ujfp-lfi-terrorisme/ […]

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