Un an après l’attentat islamiste au lycée d’Arras, 75 % des Français estiment que la laïcité est menacée à l’école

Un sondage éloquent. Alors que la France commémore ces jours-ci les assassinats islamistes des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, 75 % des Français pensent que la laïcité recule à l’école, d’après un sondage CSA, réalisé pour CNews, Europe 1 et le JDD. Une situation « absolument pas étonnante » pour l’ancien inspecteur de l’Éducation nationale et actuel député Rassemblement national Roger Chudeau. « Le ministère est sourd et aveugle à la détresse du monde enseignant » tacle le parlementaire. Pour Roger Chudeau, la situation de la laïcité à l’école, un an après l’assassinat de Samuel Bernard dans son lycée d’Arras, et deux ans après celui de Samuel Paty dans les Yvelines, deux professeurs tués par des islamistes, la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire.

« Le gouvernement se paye de mots face au recul de la laïcité à l’école ! »

Roger Chudeau dresse un bilan sombre de l’état de l’école concernant la radicalisation islamiste : « Trop de professeurs s’autocensurent sur trop de sujets : la Shoah, les Croisades, le Moyen Âge chrétien… ». Et le député de relever que cela « ne concerne pas que le public des REP (Ndlr : réseaux d’éducations prioritaires), mais aussi, par exemple, un professeur d’un lycée privé des Yvelines obligé de se justifier après que des élèves radicalisés se sont plaints qu’il leur a présenté un tableau de nus d’un maitre italien de la Renaissance », s’insurge Roger Chudeau.

Lequel tape du poing contre les gouvernements, tant celui de Gabriel Attal, que l’actuel, dirigé par Michel Barnier : « Le gouvernement se paye de mots face au recul de la laïcité à l’école ! » tonne le député.

Fermeté absolue

Pour enrayer et abattre l’islamisme à l’école, Roger Chudeau égrène les mots-clés du Rassemblement national : « Fermeté », « Signalement systématiques au rectorat et aux autorités », « sanctions immédiates contre les élèves radicalisés et leurs parents si nécessaire », « rappel aux parents à leurs devoirs », etc.

Le député souhaite que les parents défaillants, voir eux-mêmes radicalisés, d’élèves s’opposant à la laïcité à l’école et à notre civilisation se voient coupés les aides sociales, « une mesure que nous avions défendue, en vain, quand Gabriel Attal était ministre de l’Éducation nationale », déplore le parlementaire.

La proposition est toujours sur la table ; sera-t-elle entendue cette fois-ci par le gouvernement Barnier et la nouvelle ministre Anne Genetet ?

Affaire à suivre.

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